Jadis l’un des fleurons de l’hôtellerie gabonaise avec ses 4 étoiles, l’hôtel Wali Ré-Ndama n’est plus que l’ombre de lui-même. Pris en étau entre le chômage technique de ses employés et des dettes « fantômes », l’emblématique Méridien est au plus bas.
Par Sydney Nkwele
Le 27 novembre dernier, les anciens agents du Méridien Ré-Ndama ont pris d’assaut l’esplanade de l’établissement. Quatre ans depuis que les employés de la structure hôtelière ont été mis en chômage technique. Ils considèrent désormais ce « chômage technique » comme un abandon pur et simple de la direction de l’hôtel, malgré les multiples appels et démarches effectués.
La situation précaire dans laquelle se retrouvent les ex employés depuis la fermeture des portes de l’hôtel est un véritable goulot d’étranglement pour ces pères et mères de familles gabonaises. Elle témoigne de la souffrance de nombreux gabonais qui tirent le diable par la queue au quotidien.
S’agissant de la dette que traîne l’hôtel depuis sa fermeture en 2020, une véritable énigme se cache derrière celle-ci, traduite par des avis partagés. Les frais de Réquisition de l’hôtel en 2020 par l’État pour accueillir les cas infectés de COVID-19 s’élèveraient à 4,9 milliards de FCFA. Cependant, pour les responsables du groupe hôtelier Wali Hôtel et Ressort, l’État n’aurait payé qu’un milliard de FCFA. Ce qui, selon eux, a d’ailleurs été réglé intégralement.
Une version que ne partagent pas les ex-travailleurs. Pour eux, la dette n’est pas réglée. Elle est même à l’origine de leurs situations précaires.
Une véritable opacité plane autour des finances de l’hôtel Wali Ré-Ndama. Il s’y dégage un véritable problème de transparence financière. A qui incombe la responsabilité de la déchéance de ce fleuron hôtelier et de ses employés au chômage depuis quatre ans ?