Les 4 et 5 décembre 2024 seront des dates qui hanteront les esprits du top management de FOBERT. Entre l’arrestation de tous les responsables du groupe Foberd par la Direction générale de recherches (DGR), le 4 décembre pour non-respect du code du travail gabonais et la fermeture provisoire de l’entreprise par les autorités gabonaises, le 5 décembre pour commercialisation des produits avariées et trafic d’étiquette. Foberd Gabon vit une véritable descente aux enfers.
Sylvain Obame
C’est face à la grogne des employés fondée sur des revendications légitimes (uniformisation des catégories des agents, amélioration des conditions de travail, revalorisation du traitement salarial et respect du code du travail, marginalisation des gabonais dans les effectifs de la boîte, etc.) que la direction de Foberd a brillé par une attitude méprisante. Une confrontation tendue s’en est suivie entre les employés et le directeur général de Foberd. « Si celui qui a fermé le portail a des c…, qu’il se dénonce » déclarait le directeur général de Foberd, suite à la fermeture du portail par les grévistes.
La confrontation très tendue entre les employés et la direction prendra fin à la DGR, suite à une plainte émise par la direction générale de recherches. On dénombrera plusieurs interpellations qui donneront suite à l’arrestation et à l’audition de plusieurs responsables de la boîte, non sans remettre en liberté les leaders des grévistes.
Comme si cela ne suffisait pas, le 5 décembre, on assistera à la visite d’inspection et de vérification de la qualité des produits commercialisés dans les magasins par l’agence gabonaise de la sécurité alimentaire (AGASA) .Cette descente dans les locaux de l’entreprise, va être plus que fructueuse : fraudes sur les étiquettes, vente de produits avariés, trafics, insalubrité. Nos confrères de Gabon24 rapportent que « Dans le premier dépôt perquisitionné, les agents de l’AGASA vont par exemple découvrir 33 tonnes de « queue de buffle » avariées, soit 1400 cartons de 20 kg chacun dissimulés dans des emballages soigneusement rangés ».
C’est véritablement le sort qui s’acharne contre cette entreprise camerounaise installée au Gabon depuis plusieurs années.
