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Référendum: Jean Remy Yama votera pour le ‘’NON’’

Silencieux depuis sa sortie de prison il y a un an, Jean Rémy Yama a pris langue le 02 octobre à Libreville, dans la cadre d’une conférence de presse. L’ancien patron de Dynamique unitaire a profité de cette rencontre pour dénoncer le contenu du projet de la nouvelle Constitution. Selon le syndicaliste devenu sénateur de la transition, ce projet de texte risque de créer les conditions d’un régime autoritaire. C’est pourquoi, au prochain référendum, il votera pour le NON.

Sans passer par quatre chemins, Jean Rémy Yama a annoncé le mercredi 02 octobre passé à Libreville, qu’il votera pour le NON  au prochain référendum. L’homme politique et leader syndical, l’a fait savoir dans le cadre d’une conférence de presse qu’il a animée et laquelle avait pour ordre du jour principal, le projet de la nouvelle Constitution.

S’il dit voter pour Non, l’ex pensionnaire de ‘’sans famille’’, maison d’arrêt de Libreville, dit ne pas faire simplement opposition à l’actuel président de la transition, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, il dit, le faire par convictions profondes. Ce d’autant plus que, a-t-il fait savoir au cours de cette rencontre avec la presse, les amendements émis par les parlementaires lors de l’Assemblée constituante, n’ont pas vocation à garantir une Constitution juste et équilibrée.  « Fondamentalement, j’ai pensé avec les autres que les amendements faits n’étaient pas de nature à nous garantir une bonne Constitution », a indiqué Jean Rémy Yama.

S’il reconnaît que tous les pouvoirs ne devraient être attribués qu’à Dieu, détenteur du pouvoir suprême, Mr Yama, souligne également que  les attribuer à un individu serait un abus.

 « Ce qui nous a gênés dans la Constitution, entre autres, c’est l’accumulation des trois pouvoirs et en particulier du pouvoir judiciaire ». Pour l’enseignant chercheur des universités, cela représente une menace pour l’indépendance des institutions. La Constitution, estime Mr Yama, doit protéger les droits de tout citoyen et non projeter les intérêts d’un individu ou d’un groupe d’individus.

Estimant que les réformes entreprises actuellement doivent être à la hauteur des attentes légitimes du peuple gabonais, Jean Rémy Yama pense que pour éviter  au pays l’avènement d’un régime autoritaire, il est important d’établir un cadre légal, solide et respectueux des droits humains et de préserver une justice équitable.

Une position aux antipodes du Comité constitutionnel national qui entreprend, ces derniers jours, une opération de pédagogie. Il s’inscrit en faux contre les accusations de M. Yama et demande à chaque citoyen de lire le projet, au lieu de le faire interpréter par d’autres personnes.

 

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