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Oligui Nguema à Gamba : Faire le ‘’meilleur choix’’ pour le Gabon

Le Chef de l’Etat, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma s’y est  rendu hier, mardi 29 octobre 2024, au pas de charge et en équipage renforcé. Sur la place de l’indépendance bondée, l’Homme du 30 août 2023 a prononcé un discours visant à mobiliser les énergies spirituelles du terroir autant que les forces vives locales en prélude au prochain référendum constitutionnel, étape cruciale en vue du retour à l’ordre constitutionnel.

Par Jean Christian Kombila depuis Gamba 

Invoquant  « la mémoire des Anciens », en particulier celle du patriarche Boukosso, le fondateur de Yendzi, il a tenu ainsi à rentrer « royalement  » dans le département de Ndougou.

Avant de recevoir physiquement et de fort belle manière les clés de la ville des mains du Délégué Spécial, le Colonel Mavoungou. Coïncidant avec l’actualité poignante relative au prochain référendum constitutionnel, le Chef de l’Etat en a fait une riche opportunité pour porter une communication directe offensive, tout en faisant acte de pédagogie répétitive.

« Il s’agit d’aller voter OUI ou non (…) Le référendum c’est l’affaire de tout le monde. Il ne s’agit pas de rester à la maison (…) La restauration des institutions, c’est la restauration de notre loi fondamentale » affirme le général-président.

Appelant à « faire le meilleur choix » pour le Gabon, il a  tenu à présenter la loi fondamentale soumise au vote référendaire comme étant le fruit d’une large consultation démocratique des gabonais.

Et donc produite sur la base des recommandations pertinentes du Dialogue national inclusif (DNI).

En outre, le président de la Transition a fait valoir le processus ayant permis de boucler sa rédaction finale.

Et de préciser  dans la foulée :

 » Vous êtes le peuple souverain, prenez votre destin en main » !

De fait, ce texte abouti, dont une copie a été brandie séance tenante en public, et initialement produit par le Comité constitutionnel national placé sous la coordination de la Ministre des Relations avec les Institutions constitutionnelles, Murielle Minkué-Mezui a fait l’objet d’un examen par la Constituante ainsi que le CTRI, avant son adoption ultime en Conseil des ministres.

A l’évidence, et inspirée par les événements passés ayant ébranlé le fonctionnement régulier des institutions républicaines, pis la vie politique nationale,  cette loi fondamentale est essentiellement portée  par la volonté collective de se réapproprier la pleine souveraineté nationale dans tous les domaines.

De fait, la nouvelle loi fondamentale a été vantée par le Chef de l’Etat pour les avancées démocratiques qu’elle comporte. On y trouve des dispositions relatives à la limitation du nombre de mandats présidentiels et à l’intangibilité desdites dispositions.

Ensuite, cette Constitution garantit l’alternance démocratique longtemps verrouillée au sommet de l’Etat.

Chose tout aussi inédite, l’opposition bénéficie, pour la première fois, d’un statut constitutionnel.

Cette loi fondamentale accorde, entre autres, de nouveaux droits fondamentaux opposables à l’Etat devant la Cour constitutionnelle.

La société civile est hissée au rang d’actrice démocratique. Le domaine du Foncier n’est pas en reste, l’exclusivité d’obtenir un titre foncier est réservé aux gabonais.

Dès lors, le Chef de l’Etat a compris l’intérêt de ce moment crucial pour cibler les jeunes pas toujours prompts à accomplir leur devoir civique une fois l’âge de la majorité bien atteint, ainsi que les hommes et femmes du cru, qui constituent cette partie du corps électoral.

  » Cette loi fondamentale est la Constitution de la jeunesse. Allez donc aux urnes pour accomplir votre devoir » patriotique.

Allusion faite aux nombreuses opportunités offertes par cette loi suprême refondée, une sorte de garantie propice à une participation enthousiaste à la vie politique, économique et sociale.

Magnifiant les actes inédits posés au quotidien , depuis le 30 Août 2023, au double plan social et économique en vue de hâter le développement du pays,  le général – président a invité le peuple à prendre la pleine mesure des efforts louables accomplis par le CTRI au  bénéfice des populations, en un laps de temps réduit, nonobstant la conjoncture économique critique qui prévaut à l’échelle régionale.

Raisonnablement, c’est toute cette dynamique de changement positif de paradigmes qui doit fonder le comportement électoral des patriotes et républicains sincères.

Les divers publics – cibles visés, en l’occurrence la jeunesse et les populations rurales ont là des motifs d’espérance existentielle nouvelle à capitaliser lors de cette consultation référendaire.

Au-delà, à  l’échelle départementale, l’écho de certains actes politiques refondateurs du vivre-ensemble est retentissant.

Notamment le rachat de Assala – Energy par l’Etat, et qui est devenu Assala-Gabon. Ce coup de maître est à mettre à l’actif du CTRI. A juste titre, le Chef de l’Etat en a fait mention à la grande satisfaction des populations locales. Celles-ci plaident pour un retour du siège de cette société pétrolière à Gamba. Le général Oligui Nguéma en a pris « bonne note ».

Autant qu’en ce qui concerne l’équation de la navigation fluviale sur la Basse – Nyanga, où se pose avec acuité le lancinant  problème du transport en toute confiance et sécurité des personnes et des biens. Autrement dit, de l’écoulement des produits agricoles et des marchandises dans un sens comme dans l’autre.

Au terme de cette visite présidentielle dans le département de Ndougou, les gens du cru fondent le vif espoir que cette nouvelle entreprise pétrolière nationale, structurée sur les fondements et le potentiel économique considérable hérité de Shell – Gabon, puisse  impacter significativement le vécu social et économique de la commune. Et conséquemment du département de Ndougou.

A ce propos, le président de la Transition s’est solennellement engagé à y veiller. Conformément au crédo volontariste  du CTRI, bien déterminé à restaurer la dignité perdue des compatriotes.

En tout cas, dans cette ville pétrolière naguère florissante, aujourd’hui confrontée désormais à la précarité galopante et au déficit des infrastructures socio-économiques de base, la concrétisation d’un nouveau Pacte républicain entre l’Exécutif et le peuple s’avère indispensable.  Pour le pouvoir en place, singulièrement, s’il inscrit son action politique au-delà de la période transitoire.

Dans ce cas de figure, il lui faudrait explorer une approche politique plus profonde et imaginative  dans le rapport du gouvernement au département de Ndougou, et dans la valorisation géostratégique de son potentiel économique, énergétique, écologique, environnemental et culturo-spirituel unique, avec la collaboration des cadres et experts d’un terroir qui n’en manque et pourtant pas.

Il faut souligner, enfin, que partie intégrante de l’Ogooué-Maritime, et sans doute rapidement accessible par les provinces de la Nyanga et la Ngounié, son importance géopolitique  confère à la commune de Gamba une position politico-administrative comparable à celle des principales villes du pays.

Toute chose qui milite pour une nouvelle ère de collaboration pragmatique et réaliste entre ces élites technocratiques et politiques et le sommet de l’Etat. Pour l’intérêt des populations rurales qui ne supportent plus ce sentiment dominant, selon lequel Gamba est une sorte de « roue de carrosse » des autres départements de la province insulaire.

A l’ère de la Restauration du Gabon, une prise en compte de sa spécificité d’ensemble et de son importance économique et politique  serait un bon signal envoyé aux populations locales impatientes de voir émerger un nouveau Pacte républicain, sorte de New deal avec  l’Exécutif.

La satisfaction concrète des aspirations sociales et économiques des citoyens en dépend.

Au-delà, l’ultime défi repose sur le renouvellement et la promotion des élites par le pouvoir. Lors de cette visite présidentielle,

A cette aune essentielle, il est plausible qu’un renouvellement des pratiques politiques redevient vital pour mettre un terme au traitement des problèmes d’une localité souveraine par des responsables politiques d’un autre département pas forcément bien au fait des réalités historiques et dynamiques de l’heure.

Cela dit, à court terme le peuple a rendez-vous avec le référendum constitutionnel.

A côté du résultat qui l’emportera dans les urnes, la participation sera un marqueur ou non édifiant du succès politique de ce grand moment de l’Histoire du Gabon moderne.

Qu’en sera-t-il ?

A juste titre, le chef de l’Etat a jugé primordial de tirer la sonnette d’alarme face au risque d’un renoncement accidentel à maintenir la confiance populaire au CTRI.

Pour le général de brigade, Brice-Clotaire Oligui Nguéma, l’hypothèse d’une non-implication des citoyens et du peuple au référendum constitutionnel n’est pas envisageable.

Car ce serait ouvrir la porte à un retour au statuquo ante.

Au demeurant, la rencontre au sommet entre le Chef de l’Etat et le peuple résilient de Ndougou souligne l’attachement des populations à la première institution de la République.

Enfin, la participation active des élites politico- administratives et des cadres, autant que le déplacement à Gamba, pour cette circonstance exceptionnelle, des figures politiques emblématiques natives du cru et bien établies localement, ont été louées par le Chef de l’Etat en personne.

Le crédo présidentiel de l’inclusivité, ajouté à la gravité des enjeux stratégiques plaide en faveur de la promotion du principe de l’Addition en politique.

 

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