Ayant été suspendus de leurs postes, puis mis en résidence surveillée, suite à leur supposée implication dans le scandale lié au dernier Concours de la police nationale, les six officiers ont pourtant été reconnus non coupables de faits par l’Inspection générale de la police nationale. Laquelle a ordonné le rétablissement de ces officiers. Seulement voilà, le commandement en chef traîne le pas.
Alors que le 26 février dernier, le Commandement en chef de la Police nationale s’était empressé de communiquer la suspension de six officiers présumés responsables des irrégularités du dernier Concours de la Police nationale, avant de mettre ces derniers en résidence surveillée, voilà que la même entité tarde à réhabiliter ces officiers comme recommandé par l’Inspection générale de la police nationale.
En effet, faisant suite à leur suspension, les six officiers incriminés avaient été mis à la disposition de l’Inspection générale pour enquête. Les Officiers, selon le communiqué du Commandement en chef de la Police nationale, étaient associés à des «failles constatées lors de l’organisation du concours d’incorporation dans les Forces de Police nationale et à la divulgation de documents confidentiels via les réseaux sociaux».
Sept mois après cette enquête menée par les services de l’Inspection générale de la Police nationale, il ressort que ces derniers n’étaient pas les auteurs des irrégularités constatées lors de ce concours. Mieux, les documents évoquant leur innocence avaient été soumis au premier policier gabonais, à savoir le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault. Mais malgré la connaissance de leur innocence, rien n’a été fait pour rétablir les six officiers.
.Or, de cette enquête conduite par le général de Brigade Yves Guillaume Bevigna Pither, Inspecteur général de la Police nationale, il est indiqué qu’aucun élément probant ne culpabilise les six officiers. Ce d’autant plus que ces derniers n’étaient plus impliqués dans la gestion du concours depuis novembre de l’année précédente, bien avant que les irrégularités ne soient dévoilées. Quant à la fuite des documents sur les réseaux sociaux, il apparaît qu’elle aurait été orchestrée par des candidats recalés dans une tentative de dénonciation des fraudes constatées.
Des lors, dans une correspondance datée du 30 septembre dernier, dont notre rédaction a consulté la copie, le général de Brigade Yves Guillaume Bevigna Pither recommande au Commandant en chef la réhabilitation de ces six officiers. Mieux encore, Yves Guillaume Bevigna Pither, suggère même que des sanctions soient envisagées à l’encontre des véritables responsables, désormais identifiés et toujours en fonction au Commandement en chef.
Sauf que malgré une telle recommandation, le commandant en chef de la Police nationale, le général Serge Herve Ngoma, traîne le pas, alors que les six officiers, eux, sont dans l’impasse. Pourquoi leur réhabilitation tarde ? Là gît le lièvre.