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Tribune : « Le manque criard des infrastructures et le non versement des subventions permettent-ils d’exiger à l’ensemble des établissements scolaires publics et confessionnels la gratuite des frais d’inscription ? »

Deux chorales » semblent ne pas s’accorder : les partisans des frais d’inscription (ensemble  des établissements scolaires) et les contestataires (ministère de l’Education nationale et les parents d’élèves)

 

  • Constat

Annoncée comme  » un coup de tonnerre  » par le ministre de l’éducation nationale,  Camelia Ntoutoume Leclerq, la gratuité des frais d’inscription dans les établissements publics et confessionnels  pour l’année 2024-2025 suscite de vifs débats. Aussi,  depuis 2 ans jour pour jour que se livre une guerre ouverte entre le ministère de l’éducation nationale et les établissements scolaires d’utilité publique, malgré des notes de service allant dans le sens de sanctionner sévèrement les écoles réfractaires à cette décision.  » L’école cadeau  » chère à Mba Abessole ne sera certainement pas pour  cette année.

Jim Ndong ©D.R

 

Toutefois, la question que l’on se pose est de savoir : cette mesure est-elle possible au moment où il y’a non seulement un manque criard d’infrastructures scolaires et des subventions qui arrivent tardivement chaque année scolaire ? Pourquoi les mesures prises par le ministère de l’éducation nationale ressemblent plus à des incantations qu’à des mesures réalistes ? Pourquoi des prévisions ne sont-elles pas faites à temps pour faire respecter ces décisions-là ?

Perspectives.

Il est temps que le ministère de l’éducation nationale sorte  » des mesures incantatoires », sans projections et sans fondements. Il faudrait donc prévoir :

– des subventions scolaires de façon rapide, bien avant la rentrée des classes (budget exceptionnel)

– mise en place des infrastructures scolaires prioritairement (construction des écoles qui répondent aux exigences de l’excellence)

– création d’une bibliothèque nationale avec des filiales dans les 9 provinces.

– maintenir les frais de l’ape : il doit permettre de résoudre certains problèmes qui se posent aux écoles : recrutement des enseignants vacataires, achat du matériel didactique.

N.B: l’absence des infrastructures et le non versement des subventions à temps entrainent inexorablement cette crise chaque début d’année scolaire.

 Jim Ndong, consultant au laboratoire citoyen gabonais

 

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