Certaines dispositions de ce projet de Constitution valorisent le choix du peuple, plutôt que celui du parti politique. Mieux, le parlementaire nommé au gouvernement perd son mandat au profit du suppléant qui l’achève.
Par Junior Akoma
Le projet de Constitution en discussions au Parlement depuis le 12 septième dernier, marque une rupture avec le passé. Lequel donnait trop de prérogatives aux titulaires, faisant des suppléants de personnes de moindre importance. Par exemple, le député titulaire qui siégeait au gouvernement, pouvait, sans transition, revenir à l’Assemblée nationale, une fois viré du gouvernement.
Dans la nouvelle Constitution en discussions, l’article 78 alinéa 2 est clair à ce sujet: « Tout parlementaire nommé au gouvernement perd définitivement cette qualité au profit de son suppléant qui achève le mandat« . Une proposition révolutionnaire en ce sens qu’elle permet désormais aux candidats aux élections législatives, de composer avec des suppléants qui ne seront plus de simples figurants.
Plus loin, le projet dispose dans son article 100 alinéa 3 que » Tout parlementaire exclu de sa formation politique en cours de mandat l’achève ». Voilà qui accorde une grande importance au choix du peuple, plutôt qu’à celui du parti qui a investi le candidat.
En effet, en démocratie, le choix du peuple est sacré et on ne saurait le galvauder par une quelconque exclusion de l’élu par sa chapelle politique.