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Pêche artisanale : Le Capal et la difficile gabonisation de l’activité

Par manque de politique d’approvisionnement autonome, le centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville ne profite pas aux nationaux. 

Par Junior Akoma

Fruit de la coopération entre le Japon et le Gabon, le Capal est un don du pays du soleil levant au Gabon  construit en 2011. Sa mission est de centraliser les débarquements des produits issus de la pêche artisanale.

Exempt de toutes taxes, le Capal est un lieu qui peut offrir aux gabonaises et gabonais la possibilité d’avoir une activité génératrice de revenus.

Mais sur les lieux, c’est la dure réalité : le centre manque de politique d’approvisionnement autonome des produits de pêche. C’est que en amont, rien n’a été fait afin que les activités du centre donnent des chances aux gabonais.

Sur place, sur 85 vendeuses de poissons, à peine 5℅ sont des gabonaises. Raison, les livreurs de poisson  du Capal ou les propriétaires des pirogues qui ravitaillent le Capal sont tous des conjoints des femmes étrangères qui y exercent.

Malgré les coûts abordables des locations des étals et de box de stockage des produits, soit un total mensuel de 20.000 FCFA et une caution au même montant, il est difficile que les nationaux occupent les lieux.

A heure de la restauration des institutions et de de la dignité du Gabonais, il est temps que les autorités compétentes pensent à la mise en place des mécanismes pouvant  donner aussi la chance aux Gabonais d’exercer au Capal.

 

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