Alors que les chiffres de la Banque Mondiale sur le chômage au Gabon avoisinent les 40%, le ministère du Travail et de la Lutte contre le chômage qui fait face à une forte demande d’emplois, notamment des jeunes, milite pour une orientation des jeunes vers d’autres formations, à défaut de se mettre dans l’entreprenariat.
Au Gabon où la Fonction publique est désormais en incapacité de recruter, le gouvernement de la transition milite pour l’orientation des jeunes vers d’autres secteurs d’activités, où la demande est plutôt abondante. Tout comme, il préconise les jeunes diplômés à la recherche de l’emploi, de se muer dans l’entreprenariat.
Lors d’une sortie dans un quartier de Libreville, le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage s’est offusqué de la trop forte demande d’emplois des jeunes diplômés vers d’autres secteurs moins en vue. « Nous avons 1200 dossiers de demande d’emploi en Anthropologie, qu’est-ce que nous pouvons faire avec en ce moment au Gabon?», s’est interrogé Adrien Nguema Mba.
Au moment où le besoin est plus axé vers d’autres secteurs d’activités, le patron de la Lutte contre le chômage au Gabon, a conseillé les jeunes à la recherche de l’emploi à s’orienter vers d’autres activités. « Je suis désolé de le dire, mes petits frères aiment travailler dans le bureau. Soyez courageux, l’auto-entreprenariat existe. Tous les jours je signe des autorisations d’emploi pour la main d’œuvre étrangère. Il n’y pas de petit métier. Si vous êtes charpentier, vous pouvez construire plusieurs maisons ». Une manière pour le membre du gouvernement de motiver les jeunes à se prendre en charge par la création d’activités génératrices de revenus. «Nous manquons de maçons, de charpentiers, de ferrailleurs… des métiers qui sont pourtant demandés par les entreprises. Les chantiers de Libreville 2, par exemple, vont nécessiter une main-d’œuvre qualifiée pendant au moins 10 ans».
Plan d’actions stratégiques triennal pour la période 2024-2026
Le 05 septembre dernier, le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) a présenté son plan d’actions stratégiques triennal pour la période 2024-2026. Celui-ci repose sur trois axes. Il permet d’offrir une gamme de formations et d’opportunités destinées à renforcer les capacités d’employabilité des jeunes et de lutter plus efficacement contre le chômage.
Le premier axe de ce programme consiste à identifier les zones d’activités ou susceptibles d’activités locales par province et par département, en faisant ressortir notamment la nature des ressources, l’activité développée, l’identité des opérateurs, les métiers et profils, les effectifs, la production (actuelle et projetée, les prévisions sur les potentiels départs à la retraite et la projection sur les besoins en effectifs).
Le deuxième axe, d’interagir avec l’ensemble des acteurs actifs dans toutes les localités du territoire national à travers un dialogue intensifié permettant de superposer le plan d’activité ou de production de chaque acteur et le besoin en capital humain. Cela passe par une analyse approfondie de la base de données issue de la cartographie des zones regorgeant des ressources non exploitées (par provinces, département et ville).
Enfin le troisième axe se propose de faire la promotion des bassins d’activités, des opérateurs économiques et des collectivités locales ainsi que les emplois générés, à travers des campagnes de communication et de marketing ; aussi bien sur des canaux traditionnels que sur les médias sociaux.
Une ambition qui vise à apporter des solutions qui cadrent avec les objectifs du plein emploi.
