A une semaine déjà du lancement de ses activités intervenues le 30 août dernier et suivi du vol inaugural entre Libreville et Port Gentil le lendemain, la compagnie nationale aérienne FlyGabon fait déjà l’objet de dénigrement. Deux citoyens gabonais se réclamant propriétaires de la marque ont initié une action en justice contre la Compagnie aérienne. Et réclament le paiement de 150 millions de Franc cfa par jour, si les responsables de FlyGabon ne respectaient pas l’«injonction permanente de cessation des nuisances» qu’ils réclament.
Inaugurée avec fierté par le président de la Transition le 30 août dernier, FlyGabon qui a organisé son vol inaugural le 31 août dernier entre Libreville et Port Gentil est sommée de respecter l’«injonction permanente de cessation des nuisances», a défaut de payer 150 millions de Franc Cfa par jour. C’est en tout cas, le souhait de MM. Bruce Augoula et Mohamed Diarra Magniki. Les deux hommes qui ont lancé une action en justice contre la compagnie nationale aérienne du Gabon se réclament être propriétaires de la marque.
Mais du côté des autorités de l’aviation civile du pays, notamment, l’Agence nationale de l’aviation civile, il pourrait s’agir tout simplement d’une arnaque. D’autant plus que les deux plaignants qui se réclament propriétaires de la marque « n’ont jamais acquis de statut de compagnie aérienne». Mieux, alors qu’il leur avait été exigé une demande initiale en 2017, leur entité «n’a définitivement pas soumis les dossiers inhérents à sa demande de permis à ce jour, à savoir : son dossier juridique, financier et économique, ainsi que son dossier technique.»
Fait curieux, c’est qu’au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires, il a été indiqué à maintes reprises la création d’une compagnie nationale du Gabon et que depuis des mois, le nom de la compagnie et son logo ont été révélés au grand public, mais personne n’a levé le moindre petit doigt. Pourquoi attendre son inauguration et le lancement des activités ? Que cache cette action en justice ?
En créant FlyGabon, les autorités de la transition du Gabon ont voulu doter le pays d’une compagnie nationale aérienne et faire d’elle, une référence en Afrique. Autant dire que l’initiative des deux hommes d’affaires ressemble à une campagne de dénigrement, ou encore une occasion de se faire des sous, sur le dos d’une compagnie naissante.
S’il est prouvé que les deux plaignants n’ont jamais reçu des autorités compétentes, les autorisations inhérentes à la création de « leur » Fly Gabon, les responsables de la nouvelle compagnie aérienne pourraient ester en justice pour dénonciation calomnieuse.