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Editorial : Beaucoup pensent que ça n’a pas changé ! 

Depuis le 30 août 2023, avec l’arrivée au pouvoir du Comité pour la transition et la restauration des institutions, ils sont nombreux à croire que rien n’a changé. Et pour cause, ici et là, les pratiques qui ont avili le régime déchu peuvent encore être exécutées dans certaines sphères de l’administration. À l’instar de la justice. Deux cas flagrants illustrent notre propos. 

Par Jean Yves Ntoutoume 

En détention à la prison centrale pour une instruction judiciaire à leur encontre pour viol et meurtre sur une jeune fille, deux jeunes gabonais se sont retrouvés, comme par magie, hors des barreaux. Pour sûr, avec l’aide de quelques hommes de loi véreux, certainement habitués de ces pratiques condamnables. Les parents des accusés ont eu le culot de sortir leurs bambins présumés assassins de là pour les envoyer à l’étranger, notamment en France où ils ont été aperçus en train de narguer la famille de la victime sûr les réseaux sociaux.

Toute chose qui a choqué l’opinion qui, sans tarder, a accusé  les nouvelles autorités de laxisme. Mais c’était sans compter avec la fermeté et la rigueur de la nouvelle gouvernance que plusieurs hommes de loi semblent négliger. Sans tarder, le ministère de la Justice  a pris des mesures qui s’imposent. Ce qui est sûr, c’est que les personnes impliquées dans cette sordide affaire, vont le payer cher.

Mais l’exécutif ne doit pas s’arrêter là. Toutes les chaînes judiciaires doivent passer au scanner pour une justice véritablement digne et équitable. Car, il est de notoriété publique que nombre d’Interpellations et arrestations judiciaires se font sans obéir les procédures en la matière.

Dans une récente vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Landry Amiang Washington, activiste sous le régime Ali Bongo, fait un récit effroyable sur sa récente incarcération de quelques heures à la prison centrale de Libreville. Convoqué à la DGR, on l’informe qu’il doit être présenté chez un juge d’instruction dans l’affaire qui l’oppose à l’ancien ministre Hervé Patrick Opiangah. Une fois l’accusé au Tribunal, il n’est pas présenté au juge. C’est l’agent enquêteur qui se rend au bureau de ce dernier. À son retour, le gendarme s’embarque dans le véhicule, direction: prison centrale pour aller jeter Landry Amiang en prison, sans une forme de procès.

Des pratiques de ce genre sont légion au Gabon. Mais à l’ère de la restauration des institutions, les règles doivent être strictement respectées.

C’est pourquoi la vigilance doit être accrue du côté des nouvelles autorités du pays. Pour une véritable restauration des institutions et un réel essor vers la félicité.

 

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