Alors que depuis plus d’une semaine déjà, l’accent est mis sur la communication du futur vote du référendum, créant le doute chez certains, alors que la date de la campagne n’est toujours pas connue, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault est venu couper court sur la polémique qui avait pris forme à ce sujet. Selon le patron des élections au Gabon, «la campagne électorale pour chaque catégorie d’élection est fixée par arrêté pris par ses soins».
Depuis plus d’un mois des personnalités politiques et même de la société civile rencontrent les populations pour le choix du Oui ou du Non au futur referendum que s’apprête à organiser le Gabon. Si chez certains cela révèle de la logique, pour d’autres, à l’exemple du député de la transition et quatrième vice-président de l’Assemblée nationale, le temps n’est pas propice pour parler du vote. Mieux, un accent sur la communication pour le vote du Oui fait le tour du pays, sur les grandes affiches, donnant l’impression d’être en campagne.
C’est donc pour mettre fin à ce flou que le ministre de l’Intérieur a, dans un communiqué publié dans le quotidien l’Union, le jeudi 05 août, donné quelques précisions. D’entrée de jeu, le patron des élections au Gabon, a fait savoir qu’«à ce jour, aucune période ou date de propagande électorale n’a été arrêtée par l’autorité compétente».
Selon le communiqué, en application des dispositions de l’article 69 nouveau de la loi n°07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques modifiées, «la date d’ouverture de la campagne électorale pour chaque catégorie d’élection est fixée par arrêté pris par ses soins».
Et d’ajouter qu’«à ce jour, aucune période ou date de propagande électorale n’a été arrêtée par l’autorité compétente ».
Pour revenir sur la précipitation qui a cours actuellement, le ministre de l’Intérieur explique qu’«en revanche, toute initiative actuellement observée tendant à promouvoir ou non le référendum ne devrait pas être considérée comme de la propagande électorale conformément à la période précitée ; mais plutôt comme des actions de pré-campagne à l’élection référendaire à venir qui, au sens de la loi n°07/96 du 12 mars 1996, ne sont pas interdites».
Tout en soulignant «le vif attachement des populations gabonaises à la défense et à la promotion de leurs libertés, notamment la liberté d’expression et le droit à l’information».
Occasion donc pour le premier policier et patron des élections au Gabon d’inviter les initiateurs de ces réunions et autres appels à voter de le faire, « en respectant strictement les dispositions de la loi n°0001/2017 du 3 2017 relative aux réunions et manifestations publiques en République gabonaise».
Et de conclure «ces actions de pré-campagne ne devraient-elles pas revêtir la forme officielle de campagne électorale et d’en être considérées comme telle».