4.162 milliards FCFA, c’est le budget prévu au Gabon pour l’année 2024. Ce dernier, au regard de nombreuses attentes des populations et des chantiers lancés par le CTRI, a été ajusté lors du dernier conseil des ministres à 4 493,4 milliards FCFA soit une hausse de 331,4 milliards FCFA.
Dans la confection du budget rectificatif de 2024, on note une augmentation de 40% par rapport au budget initial. Et ce, en raison de plusieurs facteurs dont le principal est le nombre important de chantiers initiés par le CTRI qui sont estimés à 48 milliards de FCFA. Ce projet de loi rectificatif vise également à soutenir l’optimisation des recettes de l’Etat, à réduire les dépenses publiques superflues, et à assurer une meilleure transparence budgétaire.
Au Gabon, la Loi de finances rectificative 2024 a été adoptée lors du Conseil des ministres du 31 août dernier. Celle-ci consacre une augmentation de 331,4 milliards de francs CFA sur le budget initial de l’Etat pour la même année, passant de 4 162 milliards de FCFA à 4 493,4 milliards. Les dépenses d’investissement s’établissent à 589,7 milliards, soit une augmentation de 91,9 milliards FCFA. «Cette hausse est une conséquence de la prise en compte dans le budget de l’Etat, des dépenses prioritaires du CTRI au profit des secteurs de la route, de l’éducation, de la santé et des transports», explique la porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a, en effet, lancé depuis des mois, plusieurs chantiers à travers le pays. La plupart, non prévus au départ, l’ont été à la suite des besoins exprimés par les populations lors des différentes tournées républicaines effectuées par le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pour atteindre les objectifs escomptés, le cadrage macroéconomique de ce budget repose sur des prévisions ajustées, dont une production pétrolière en hausse de 3,4%, une amélioration du prix du baril de pétrole à 79,0 USD, et une légère augmentation de la production de bois débité. Cependant, la production de manganèse devrait connaître une baisse de 2,2%, tandis que son prix de vente devrait chuter de 24%.
Les dépenses de l’Etat, nettes des affectations aux tiers, sont évaluées à 4 385,5 milliards FCFA, avec une augmentation notable des dépenses budgétaires qui atteignent 2 818,4 milliards FCFA. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des dépenses liées à la tenue du référendum, aux remboursements de la TVA, et aux besoins additionnels de l’administration publique.
Ce projet de budget rectificatif traduit la vision du Président de la Transition, qui vise à restaurer la dignité des Gabonais en investissant dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation, l’eau, et l’énergie. C’est le signe de la restauration des institutions. La première de ces institutions étant le peuple gabonais qui a longtemps vécu sans infrastructures dignes de ce nom.
LMA