Alors que leur père observe une grève de la faim depuis près de deux semaines déjà, les enfants de Jean Bernard Metsouma ont, dans une déclaration lue le mardi 27 août dernier, appelé l’intervention du président de la République, face à ce qu’ils qualifient d’injustice.
Depuis près de deux semaines, Jean Bernard Metsouma, ancien employé de la BEAC, a décidé d’entamer une grève de la faim devant le siège de la direction nationale de cette institution financière de la sous-région. Victime d’un accident domestique ayant endommagé l’usage de ses doigts, il demande réparation. Selon lui, pour suivre des soins dans une structure sanitaire hors du pays, son ancien employeur n’avait pas fourni les documents à temps. Ce, malgré la gravité de l’accident et de ses conséquences, ainsi que le rendu médical du médecin de la Beac. «Il a écrit à la CNSS, puisque, je cotise aussi à la CNSS. Elle a réagi et a demandé que la Banque lui donne son accord pour qu’on m’évacue, parce que dans les conventions, l’employeur doit donner son accord pour payer une contrepartie. Soit 10 ou 15 %. Il fallait nécessairement cet accord, la Banque a trainé pendant 9 mois». Mais aucune réaction de son employeur.
Et comme il fallait s’y attendre, il a perdu l’usage de ses doigts, malgré le fait qu’il a été admis dans une structure médicale en France. « Il était quasi impossible de récupérer la main». «Un an après, je devais recevoir une 5e intervention chirurgicale, avec des rééducations spécifiques. La CNSS m’a fait savoir que je devais rentrer parce qu’elle avait basculé sur la CNAMGS et qu’elle n’avait plus de budget pour ça. Il fallait que mon employeur prenne le relai», a-t-il indiqué.
Grève de la faim, menace et intimidations
Alors qu’il attendait des compensations de la part de son employeur, Jean Bernard Metsouma dit plutôt avoir subi des menaces et des intimidations. Des actes qui l’ont poussé à démissionner. « Je fais la grève de la faim devant la BEAC pour me faire entendre. C’est mon dernier recours pour que les autorités entendent mon message parce que j’ai utilisé tous les recours». «J’étais psychologiquement menacé. Je me suis senti en insécurité. Je me suis senti dans un environnement hostile. Pour moi, ça devenait dangereux. J’ai préféré démissionner. J’ai préféré volontairement partir de la Banque».
L’appel des enfants au président de la Transition
Privés de la présence de leur père à la maison, les enfants Metsouma sont montés au créneau mardi 27 août dernier à Libreville. Dans une vidéo devenue virale sur la toile, l’ainée des enfants qu’entouraient ses cadets, demande l’intervention du chef de l’Etat face à ce qu’ils qualifient d’une injustice de la part de l’ancien employeur de leur père. Selon eux, ce dernier refuserait de payer tous les droits à leur père, après 15 ans de service au sein de l’institution bancaire sous régionale.
