L’Agence nationale des bourses du Gabon fait encore parler d’elle. Et pour cause, le gel des bourses depuis des mois avec son corollaire de conséquences qui plongent les étudiants gabonais de l’étranger dans le désarroi absolu.
Des sources concordantes, depuis bientôt quatre mois, les étudiants boursiers figurant sur le fichier de l’ANBG attendent indéfiniment de percevoir leur allocation d’études. De cette longue attente, une explication fiable n’est donnée par les services compétents de l’ANBG. Conséquences, en plus de la menace des bailleurs qui leur exigent le paiement des loyers, les difficultés existentielles de ces jeunes gabonais sont telles qu’ils peinent désormais à se nourrir et à rallier sans trop de difficultés les universités dans lesquelles ils sont régulièrement inscrits.
Cette situation de précarisation des étudiants gabonais de l’étranger faut-il le rappeler, a un impact négatif sur la scolarité des intéressés qui ne savent plus où mettre de la tête. Le phénomène des retards de paiement des bourses est une réalité pour le moins déplorable qui n’a jamais trouvé de solution définitive depuis plusieurs années.
Pis, depuis la mise à nu du grand scandale de détournement de l’argent des bourses par un groupe d’élites de cette agence dont le fonctionnement laisse toujours à désirer, le paiement des bourses devient de plus en plus hypothétique et hasardeux. Pour un pays tel que le Gabon qui tient à son image et à sa réputation à l’international, l’opinion s’interroge.
Et dire que la situation du moment se passe sous le nez et la barbe des nouvelles autorités du pays, sans la moindre communication gouvernementale sur cette question préoccupante