Pyramid Medias Gabon

30 août 2023 : Début d’une ère de pragmatisme !

RESTAURER le rôle moteur de l’Etat dans la construction d’un modèle de développement volontariste est incontestablement le leitmotiv du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Et pour être concret, on note que ce modèle repose avant tout sur le strict respect d’un sacro-saint principe. A savoir : rétablir l’autorité et l’efficacité de la règle de droit, afin qu’elle s’impose aux opportunistes « prospères » en vogue sous le régime arbitraire déchu, mais surtout aux « oligarques » et aux coalitions de gangsters qui multiplient les actes d’incivisme et d’insécurité à l’ordre dans l’arrière-pays.

Par Jean-Christian Kombila

Alors que l’échec patent des pseudos-émergents, « Accrombessi boys », « Bla boys » et « Young-team » était porté par une incapacité gouvernementale à garantir le respect des lois de la République, le principal mérite du CTRI réside dans l’engagement du président de la Transition, Chef de l’Etat à « enraciner l’Etat de droit » dans le pays.

Dans son discours à la nation, la veille du 64 è anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma a affirmé sa détermination à rendre « notre idéal » atteignable à l’horizon de la fin de la période de Transition.

Croissance durable.

Dans cette perspective, un référendum convoqué à son initiative, conformément au chronogramme de la Transition sera organisé à court terme autour du projet de la nouvelle Constitution gabonaise.

En cas de vote positif, cette loi fondamentale se hissera de facto au sommet d’un ensemble pyramidal de normes supérieures de droit. Avec ensuite, les engagements internationaux, la loi, puis les règlements.

A la base de cette pyramide, figurent nécessairement les décisions administratives, ou les conventions entre personnes de droit privé.

Et parce que cet ordonnancement s’impose à l’ensemble des personnes juridiques, l’Etat pas plus qu’un particulier ne peut méconnaître le principe de légalité.

En outre, cela augure également d’une stricte observation d’un autre principe fort : l’égalité des sujets de droit qui postule la possibilité donnée à quiconque de contester l’application d’une norme juridique.

Au-delà, le nouveau cap politique fixé par le Chef de l’Etat place l’indépendance de la Justice au cœur de la Restauration des Institutions.

Ce discours a donc dû faire l’effet d’une bonne nouvelle.

Au nombre des publics-cibles concernés par ce discours fondateur, croit-on savoir, on trouve en première ligne: les opérateurs économiques évoluant dans le secteur du Bâtiment et des Travaux publics. C’est -à-dire un champ d’action où les attentes sociales des populations et les exigences de l’Exécutif se rejoignent.

Par le passé, payés rubis sur l’ongle par le budget de l’Etat, soit plus de 70 milliards de FCFA, avant le 30 août 2923, ces partenaires de l’Etat n’étaient pas prompts à respecter leurs cahiers de charges. Les chantiers étaient à l’arrêt, voire inexécutés.

Après un an passé au pouvoir, le CTRI est parvenu à mettre le pays en chantier en se montrant ferme à l’endroit desdits opérateurs économiques.

Obligation leur a été faite par le général -président Brice -Clotaire Oligui Nguéma de tenir coûte que coûte leurs engagements légaux à échéance raisonnable. Au risque de le payer très cher !

En effet, le message de rigueur est bien passé. Et depuis lors, le Grand Libreville, voire l’ensemble du pays, est un véritable chantier à ciel ouvert.

Partout, les voies secondaires sont construites en béton armé. Et c’est palpable.

Dans la capitale le chantier de la voie de contournement de l’aéroport international Léon MBA est terminé, rendant ainsi la circulation plus fluide au nord de Libreville. Au centre-ville, grâce à la nouvelle voie reliant le camp de police et Montagne-Sainte, ou vice-versa, le rythme insupportable des embouteillages n’est plus qu’un terrifiant souvenir.

Au Sud et sur la Route nationale menant à l’intérieur du pays, le trafic devient plus abordable en raison de cette forme d’action publique accordant la priorité à la construction des infrastructures socio-économiques de base pour sortir les populations du cercle vicieux de la pauvreté.

De fait ces gros œuvres sociaux ont un impact positif considérable sur la vie des populations. Car ils touchent directement leur vécu quotidien et visent à leur permettre d’écouler facilement leurs produits agricoles.

Dans le même temps, cette politique impulsée par l’Exécutif a permis de mobiliser des ressources longtemps et volontairement inutilisées par le passé. Notamment la population et les élites expérimentées privées d’emplois, les jeunes diplômés réduits au chômage, deniers publics enfouis dans des cantines souterraines et planqués dans des paradis fiscaux.

Cette politique socio-économique offensive emprunte également à la réactivation des partenaires stratégiques gagnant/gagnant avec les partenaires traditionnels et nouveaux en vue de la relance de l’activité multiforme et la croissance durable. Le tout, en se fondant sur une remobilisation des acteurs économiques, une valorisation des produits énergétiques et miniers stratégiques sur le marché national et international.

Rupture

Sur le terrain, le satisfecit est unanime. On s’estime fondé à souligner que les autorités de la Transition s’emploient à promouvoir la compétitivité progressive de l’industrie locale, l’accumulation du capital, le patriotisme économique, la capacité à négocier avec l’occident, la maîtrise de la souveraineté nationale, avec pour objectif de sortir de l’économie rentière.

Ce regain de dynamisme d’ensemble, aussi bien au niveau des populations, comme jamais auparavant, qu’au plan économique et des investissements extérieurs créateurs d’emplois est de bon augure pour le développement des provinces et le renforcement des capacités des collectivités locales.

A preuve, dans ses déplacements à travers le pays, le général de brigade et Chef de l’Etat, Brice-Clotaire Oliguiques Nguéma, est porteur de bonnes nouvelles.

Des entreprises asiatiques et occidentales spécialisées dans l’exploitation des potentiels économiques des différentes localités ont conclu des conventions avec l’Etat pour s’y installer. A l’évidence, des centaines d’emplois vont être créés partout grâce à ce retour en première ligne de l’Etat protecteur, doublé de gestionnaire acteur actif, et régulateur de l’économie nationale.

Donc, on est bien loin du temps où l’Etat se contentait de la rente générée par les profits des bonus pétroliers sur chaque puits exploité, et se caractérisait par la jouissance outrancière des tenants des manettes du pouvoir, plus aptes à la rhétorique politicienne qu’à agir efficacement contre l’exclusion sociale du plus grand nombre. Ici se joue, précisément, la vraie rupture.

 

author

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *