Propriétaire d’une parcelle de terrain ancestrale de plus de 10 hectares au village Nzobe-Oyock, dans la commune d’Akanda, au premier campement, la famille Nicolas Mogomo Mba, n’a plus le sommeil tranquille depuis qu’une SCI, Léo Kartagene, a jeté le dévolu sur ses terres.
Le foncier à Akanda est une véritable épine sous le pied des autorités locales de cette commune située au nord de Libreville. Il ne se passe pas un jour, sans que les plaintes liées au foncier ne tiennent en haleine l’opinion. Un véritable obstacle tant pour les autorités du foncier dans le pays, que pour les familles.
Et ce n’est pas la famille de Nicolas Mogoma Mba qui pourra dire le contraire. Plongée dans un litige foncier avec la SCI Léo Kartagene, dont la patronne est Nadine Ongaye.
Héritière d’une parcelle de terrain, au départ de plus de 40 hectares, mais désormais de 10 hectares, cette famille ne sait plus à quel saint se vouer, ou du moins n’a plus le sommeil tranquille, depuis 2018, date à laquelle, la SCI Léo Kartagene a décidé de jeter son dévolu sur ses terres.
Lors d’une conférence de presse, hier mercredi 7 août, animée par le patriarche de la famille, Nicole Mogonma Mba, ce dernier a mis en lumière toutes les manœuvres utilisées par la SCI pour « s’acquérir de manière frauduleuse de nos terres ». Nous sommes installés ici depuis plus de trois décennies. Et nous n’avons jamais attendu parler de Mme Ongaye sur nos terres. Se rapprochant de moi, elle avait émis le souhait d’acheter nos terres. Seulement, « au lieu de le faire dans les règles de l’art, nous sommes surpris de la voir venir avec des acheteurs, a qui, elle souligne qu’elle serait la propriétaire des lieux ». Selon Mme Ongaye, « elle serait détentrice d’un titre foncier de ces terres, qu’elle n’a jamais brandit. Ou a-t-elle obtenu ce titre foncier, nul ne le sait ».
Face à l’obstination de SCI Léo Kartagene, la famille a introduit le dossier en justice. Mais cela n’a pas empêché, aux dires de la famille Mogoma Mba, Nadine Ongaye de reculer. Bien au contraire. « Pas plus tard qu’hier, elle était ici, avec des inconnus pour proposer la vente des parcelles. Elle n’a pas de projet de construction, si ce n’est vendre aux expatriés », s’indigne la famille Mogoma Mba.
Se disant désabusé face à « une dame, à qui nous avons ouvert les portes de notre maison, mais qui a décidé d’engager un bras de fer », Nicolas Mogomo Mba, a appelé à l’intervention du président de la Transition. « Le 30 août dernier, lors de votre prise de pouvoir, vous avez reconnu que le foncier est un problème dans notre pays et que vous deviez remettre les choses en ordre dans ce secteur. Monsieur le président, nous pleurons dans notre pays. Si on nous arrache nos terres, où allons-nous partir ? », s’est interrogé Nicolas Mogomo Mba. Lequel, n’a pas manqué de souligner que dans la commune d’Akanda, la SCI Léo Kartagene et sa patronne sont coutumiers de faits.