Pourtant tous issus du même ventre, certains enfants de feu Jean Pierre Ovone Obiang se disent lésés dans le partage de sa succession, dont les aînés et la veuve voudraient se tailler la part du lion, au détriment des benjamins de la famille, selon ces derniers.
On ne le dira jamais assez, au Gabon, comme partout ailleurs, la succession a toujours été source de déchirement dans de nombreuses familles. Il est d’ailleurs fréquent d’assister au parquet de Libreville et d’autres juridictions du pays, des affaires de succession. Pourtant, au vivant des patriarches, tout semble souvent bien se passer. Mais une fois, l’un ou l’autre, ou encore les deux sont passés à l’arme gauche, leur progéniture reste à se déchirer. Ou dans certains cas, une partie des enfants est protégée par le parent resté et les autres lésés.
C’est le cas de la famille de feu Jean-Pierre Ovone Obiang, notable et ancien chef de Nkembo, dans le deuxième arrondissement de Libreville. Laquelle serait actuellement à couteaux tirés pour la succession des biens de leur défunt père.
Cas de son terrain situé dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville, précisément au 1er campement. Sur ce terrain de 16 688 m2, certains auraient décidé de le vendre ou auraient même déjà vendu une partie, alors que d’autres, respectant les consignes du père, celle de ne jamais vendre ce terrain, ont juré la main sur le cœur de respecter cette consigne. Le comble dans cette affaire, c’est que ce sont les plus jeunes de la famille qui sont hostiles à la vente, alors que les aînés, avec l’accord de la veuve et soutenu par les membres de la famille aux bras longs dans certaines institutions, voudraient vendre cet espace a un sujet libanais.
Pourtant, pour éviter une guerre, il avait été proposé de diviser cet espace en 10 parts, c’est-à-dire aux 10 enfants laissés par défunt. « Une proposition catégoriquement rejetée par notre mère et mes aînés. Cette succession est au tribunal depuis 12 ans et la justice n’a toujours pas tranché jusqu’à ce jour », a raconté un des enfants lésés. Lequel voudrait simplement une justice équitable, en tant qu’ayant droit. « Et a décidé de dévoiler cette affaire dans la presse, afin qu’elle soit connue. Ils ont décidé de diviser ce terrain à quatre ».
Dans cet univers familial devenu morose, certains sont agressés, chassés et mis à côté. « Et lorsque qu’il faut répondre à une convocation au tribunal, ils mettent avant que leur mère est du 3eme âge, dans le but de susciter l’émotion ». Certains disent ne pas vouloir de ces biens, mais agissent dans l’ombre. Mais qu’on soit un ivrogne, un prisonnier ou autonome financièrement, on reste héritier au même titre que tout le monde », explique notre un autre ayant droit. Actuellement, des nouveaux documents, certainement des « signatures truquées » seraient en possession de certains membres de la fratrie. Lesquels voudraient faire main basse sur le compte Bicig du défunt. Mais la banque aurait exigé un mandataire légal.