Plongée dans une « affaire rocambolesque », liée au piratage de son système informatique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon a convoqué un Conseil d’administration extraordinaire. Si les débats avaient un lien avec ce scandale qui frappe cette entité de distribution d’eau et d’électricité dans le pays, la dette de la Seeg vis-à-vis de l’entreprise Aggreko était également au centre des débats.
Fait plutôt inédit depuis que la Société d’énergie et d’eau du Gabon existe. L’entreprise, du moins des enquêtes internes commanditées par les éléments du Comité pour la transition et la restauration des institutions, a mis à nu un système informatique parallèle qui faisait perdre des milliards à cette entité de distribution d’eau et d’énergie.
Ce scandale a amené la direction générale de la Seeg a convoqué un conseil d’administration extraordinaire. Ce huis clos, qui a eu lieu ce 14 août, avait pour ordre du jour: la situation des relations de la Seeg avec la société Aggreko qui fournit de l’énergie à Libreville. Jusqu’à ce jour, la Seeg a une dette vis-à-vis de cette entreprise. Et selon le directeur général de la Seeg, Joël Lehman Sandoungout, « le conseil a autorisé la direction générale à contracter avec les banques pour régler définitivement les arriérés que nous avons avec cette société».
Et l’autre point débattu «il y a un scandale qui agite la SEEG concernant le piratage de notre système informatique». Dans le cadre du scandale qui secoue actuellement cette entreprise et qui fait jaser depuis quelques jours, « les enquêtes sont en cours, nous avons des agents qui sont à la DGR en train d’être interrogés», a souligné Joël Lehman Sandoungout.
Cette « affaire rocambolesque » qui a été découverte il y a « plusieurs semaines », sera suivie par Me Ange Kevin Nzigou, avocat au Barreau du Gabon. Mais «pour l’instant comme l’enquête se poursuit, nous restons prudents sur l’impact financier et l’impact commercial de cette découverte», a déclaré Joël Lehman Sandoungout.
S’agissant de ce scandale qui frappe la SEEG, son avocat assure qu’elle « est déterminée à prendre toutes les mesures nécessaires pour rectifier les dysfonctionnements identifiés et restaurer la confiance de ses clients». Dans cette opération, «la transparence, la sécurité et l’efficacité sont au cœur des actions entreprises pour assurer la pérennité de l’entreprise et la satisfaction de sa clientèle», a souligné Ange Kevin Nzigou. Lequel, a indiqué qu’un audit externe sera mené. L’audit « financé par l’entreprise mise en cause de la fraude… permettra de détecter les failles exploitées et de mettre en place des contrôles renforcés ».