Au ministère des Transports, le cabinet du ministre a-t-il décidé de s’octroyer frauduleusement les recettes liées à la carte professionnelle de taxi, censées être reversées au Trésor public ?
Depuis quelques jours, ça chauffe au ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Mer. Là-bas, les agents n’ont pas encore fini avec leur mouvement de grève que d’autres points irritants sont venus s’agripper aux maux qui minent la maison. Selon les syndicats de ce département, une magouille sur la carte professionnelle de taxi a été découverte. Fait curieux, les quittances issues de cette carte professionnelle et récoltées par les services de la direction générale des Transports terrestres sont en principe versées au Trésor public. Mais au lieu de suivre ce processus, soulignent les syndicalistes, ces quittances seraient plutôt remises au Cabinet du ministre des Transports. «Hier en me rendant au cabinet du ministre, j’ai constaté qu’il y avait une foule de personnes», a fait savoir une syndicaliste, lors d’une AG.
Des personnes identifiées par elle, comme étant des services de l’Inspection générale des services, détenaient des carnets inscrits, «Cabinet du ministre, IGS, Ordre de recettes (…) Ça a attiré mon attention (…) Nous avons des ordres de recettes au niveau de la DGTT où est inscrit le numéro du compte pour que l’ordre soit payé au Trésor public».
Selon les explications de la syndicaliste, l’argent issu de ces recettes, qui devraient en principe prendre le chemin du Trésor public, pourrait prendre selon elle, la direction du cabinet du ministre des Transports. Selon elle, les agents aperçus, ont indiqué que ces quittances sont déposées au cabinet du ministre. « j’ai filmé le quittancier qui était vraiment faux, on ne sait pas qui a instruit, la personne n’a pas voulu s’identifier. On a vu qu’il y avait du faux».
Si ces faits sont avérés, qui serait derrière cette manœuvre ? Le Capitaine de Vaisseaux Dieudonné Loïc Ndinga est-il au courant de telles pratiques ?
Pour l’heure, ces documents ont finalement été transmis à l’inspecteur de service chargé des transports terrestres. Lequel, devrait se rapprocher de la DGTT chargée de cette opération, comme le veut la procédure. Si cette pratique n’avait pas été démantelée, qui en serait le véritable bénéficiaire ?