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Médias: Bimensuel Le Temps déjà un quart de siècle

Contre vents et marées, votre journal a réussi l’exploit de souffler sa 25 ème bougie, le 9 août dernier. Mis en kiosque un certain 9 août 1999, Le Temps a su résister à tous les obstacles, pour atteindre un quart de siècle.

Par Jean Yves Ntoutoume

Une première au Gabon en termes de régularité pour un journal fondé par un  jeune journaliste à l’époque, qui avait l’ardent désir de continuer à exercer son métier après la fermeture par décision « politique » en juillet 1998 du journal   »La Griffe » au sein duquel, il pratiquait son métier avec passion, à une époque où la plupart des rédactions étaient des organes d’information des partis politiques. Sauf le Satimedia. Comment continuer à exercer librement dans cet environnement où il y avait peu de journaux professionnels, il a pensé à créer son propre journal: Le Temps.

Et depuis lors, le canard paraît sans discontinuité. D’abord comme bimensuel (de 1999 à 2010), puis hebdomadaire (de 2010 à 2019), avant de connaître une périodicité quelconque suite aux effets du Covid. Et depuis 2023, le journal est revenu à sa périodicité initiale : bimensuel. Pour un total de 809 parutions, soit 32 parutions annuelles.

Il faut dire que cette présence, nous la devons d’abord à Dieu qui a gardé en bonne santé le promoteur et directeur du journal. Que toute la gloire lui soit rendue. Surtout quand on sait le sort réservé aux journaux fondés et dirigés par des confrères qui nous précédés dans au-delà. Paix à leurs âmes.

Avoir tenu durant les 14 ans de règne d’Ali Bongo, n’a pas été une sinécure pour la presse qui ne caresse pas dans le sens du poil. Outre mon arrestation pendant quelques jours à la prison centrale de Libreville en octobre 2010, le secteur a fait face à d’autres difficultés. La subvention obtenue par la presse écrite à la suite des journées de réflexion de cette dernière en l’an 2000, a permis à Omar Bongo d’accorder à la presse, une subvention annuelle de 500 millions de FCFA.

Mais avec l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, cette enveloppe a été réduite en peau de chagrin. Et entre les décisions arbitraires prises par ses différents ministres de la communication, de ne pas accorder à la presse qui critiquait son régime cette subvention, comme c’était le cas en 2016, sous le ministre Alain Claude Billie-Bi-Nze, la situation de la presse est revenue de plus en plus précaire.

Beaucoup de journaux ont dû mettre la clé sous le paillasson. D’autres étaient sur le point d’emboiter le pas. Mais l’espoir renaît depuis le 30 août 2023, avec le coup de libération des militaires.

Dans la foulée, certaines décisions ont été prises. Entre autres: la revalorisation à la somme initiale de 500 millions, de la subvention à la presse;  l’implication de la presse nationale dans les grands événements du pays, à l’instar du récent dialogue national inclusif et du projet de réécriture du nouveau code de la communication… Avec à la clé, une 56 ème place du Gabon au classement mondial (2024) de Reporters sans frontières.

Il y a des bonnes raisons d’espérer à un environnement médiatique politiquement libre et économiquement viable.

 

 

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