S’acheter quelques litres de pétrole dans les stations-service ces derniers temps dans le Grand Libreville, relève de l’exploit. Pourtant, cette carence n’est pas officielle, mais les autorités compétentes semblent avoir fermé les yeux sur la confiscation de ce produit par certains commerçants.
Par Junior Akoma
Station total de Nkembo, à quelques pas du château d’eau dit de Sotega, P. M, à la recherche du pétrole, ne poussera pas le ouf de soulagement escompté. Avec son bidon en main, il affirme avoir fait plusieurs stations-service de la capitale gabonaise pour s’approvisionner en pétrole. Comme là où il est passé, le pétrole n’est toujours pas disponible. Pourtant, dans une petite boutique installée non loin de là, un détaillant vend du pétrole à 1000 FCFA le litre, un peu plus de la moitié du prix officiel qui est de 450 FCFA.
Il faut dire que de Nkembo (2 ème arrondissement de Libreville), à Nzeng-Ayong ( 6 ème arrondissement) en passant par Glass (4 ème arrondissement) et IAI ( 5 ème arrondissement), la réponse est systématiquement la même : « pas de pétrole ».
Selon nos informations, quelques partenaires économiques notamment les propriétaires des boulangeries, ont, en collaboration avec quelques responsables des stations-service, réquisitionnées d’avance le pétrole.
Une situation difficile à expliquer dans un pays producteur de pétrole où abondent les produits dérives. Comme d’autres produits, à l’instar du sucre sont la distribution est jugée chaotique, le pétrole s’inscrit aussi dans cette mafia économique créée volontairement par quelques fournisseurs véreux.
Les autorités compétentes doivent agir pour éviter que les populations continuent à vivre des carences permanentes des produits de grande consommation.