Pyramid Medias Gabon

Diffamation : Amiang Washington incarcéré puis libéré ?

Interpellé, puis incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville le mardi 20 août, pour répondre de sa plainte introduite par Hervé Patrick Opiangah, Landry Amiang Washington aurait été aussitôt mis en liberté à la suite d’un appel téléphonique de la présidence de la République. 

Poursuivi pour propos « diffamatoires, injures publiques et atteinte à l’honorabilité d’autrui », suite à une plainte déposée par Hervé Patrick Opiangah. Landry Amiang Washington aurait été interpellé, puis jeté à la maison d’arrêt de Libreville, le mardi 20 août. Mais selon les informations fournies par notre confrère en ligne Dépêche 241, aurait été libéré aussitôt à la suite d’un appel téléphonique venant de la présidence de la République.

Si les conditions de l’interpellation de l’activiste posent problème, car conduit en prison, à la suite d’un mandat d’arrêt et non d’un mandat de dépôt, l’intervention de la présidence de la République, si cette information est avérée, pose également problème. Elle met en doute la liberté de la justice tant prônée par les militaires au pouvoir. Pourquoi pour une affaire qui concerne la justice, la présidence de la République est obligée d’intervenir, alors que ce rôle est dévolu au parquet ?

  Or, au lendemain de la tenue du Conseil supérieur de la magistrature, le président de la Transition avait demandé à la justice de prendre toutes ses responsabilités, en évoquant la fin de l’anarchie dans le milieu judiciaire. « Aucun pays au monde ne s’est développé dans l’anarchie et dans le désordre, ou par l’injure et la caricature. Nos divergences d’opinions ou d’idées ne doivent pas nous amener à mépriser nos dirigeants, voire à dénigrer notre pays sur les réseaux sociaux. C’est inacceptable. Force restera toujours à la loi », avait dit le chef de la transition.

Si Landry Amiang Washington est innocent, ne revient-il pas à la Justice de le déterminer et de rejeter la plainte déposée par Hervé Patrick Opiangah ? Faut-il être un activiste ami du président de la Transition pour être un intouchable ? Et que dire des personnes incarcérées à la maison d’arrêt de Libreville injustement, mais faute de longs bras, ne peuvent bénéficier d’une telle chance comme certains ? Juste de simples questions.

Pourtant, à la suite d’une plainte pour diffamation déposée par Mme Victorine Tchico, directrice de cabinet privé du chef de l’Etat, deux activistes périssent actuellement à la maison d’arrêt de Libreville. Avant d’être jugé, ils avaient été interpellés, puis incarcérés à la prison centrale de Libreville.

Vivement que l’État de droit soit « bien plus qu’un simple concept pour le CTRI » mais  « un idéal de démocratie auquel nous devons tous aspirer. Il garantit notre liberté et notre justice en assurant à chaque Gabonais, quel qu’il soit, la possibilité de s’exprimer librement et de vivre dignement. Car il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression, mais également sans respect de la loi »

 

 

 

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *