Profitant de ses vacances parlementaires, Ali Eyeghe, nommé député de la transition à l’Assemblée nationale, a débuté le mercredi 27 août au quartier Sibang 3, dans le sixième arrondissement de Libreville, une série de rencontres avec les populations. Entre comptes rendus parlementaires et prochain vote du référendum, le parlementaire a discuté à bâtons rompus avec ses hôtes.
Comme bon nombre de ses collègues parlementaires, le député de la transition, Ali Eyeghe, sillonne actuellement les quartiers du sixième arrondissement de Libreville. Hier, mercredi 27 août, il était au quartier Sibang 3. L’objectif de ces rencontres initiées par le parlementaire, faire le compte rendu parlementaire et donner des orientations sur le prochain référendum. Mais bien avant, Ali Eyeghe a pris soin de revenir sur le rôle d’un député, « qui est de contrôler l’action du gouvernement, des politiques publiques et de voter les lois. Le député est proche de la population afin de recueillir leurs besoins et les soumettre au gouvernement ». Néo-politicien « je n’ai jamais fait de la politique, c’est plutôt la politique qui est venue en moi ».
Ancien fonctionnaire à la Banque africaine de développement, Ali Eyeghe a été nommé député de la transition au lendemain du coup d’Etat perpétré par les militaires membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions. « Chacun a vécu le 30 août à sa manière et nous avons tous applaudi. Les militaires ont pris leur responsabilité en prenant le pouvoir. Et depuis cette date, nous avons à nouveau l’espoir de voir notre pays changer. Et cela se voit, avec la construction de plusieurs infrastructures ».
Plus de 40 textes et projets de lois examinés
Dans les deux sessions parlementaires, a fait savoir le député, plus de 40 textes ont été examinés. Mais seuls 24 ont été adoptés. A l’exemple de la loi de finances 2024, dont le budget s’élève à 4162 milliards, en recettes et en dépenses. « Ce budget prend en compte, la réduction du train de vie de l’Etat. Cela devrait nous permettre de développer plusieurs projets, dans plusieurs secteurs, dont la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité. J’ai donc voté pour ce budget ».
Autres textes soumis à l’appréciation des députés, il y avait entre autres ; la modification du statut de la Fonction publique à l’arrimage des pensions retraite au niveau système de rémunération. Ainsi que le passage de l’âge à la retraite à 62 ans.
Il y a aussi la loi sur les élections politiques. « Parmi tous les textes et lois soumis, ce point a retenu l’attention de tout le monde, car il s’agit du transfert des compétences du Centre Gabonais des élections au Ministère de l’Intérieur. Elle a été votée, mais pas à l’unanimité. Puis, il y a eu le projet de loi portant création de la Fly Holding. Selon les explications du député, cette entité a pour rôle d’acheter des participations au compte de l’Etat dans des compagnies aériennes qui
existent déjà, à l’exemple d’Afrijet, où l’Etat a acheté des participations. Autant de textes et des lois examinés et votés par les députés qui vont, selon le député de la transition, « dans le sens de la reconstruction du pays ».
Allez voter, je fais confiance au CTRI
« Si chacun de nous joue son rôle, on pourra sortir le Gabon dans la situation où il se trouvait. Chacun doit prendre conscience des réalisations du CTRI. Nous devons croire à ce qu’il se fait ».
S’agissant du vote du prochain référendum, si le député Ali Eyeghe, motive ses compatriotes à aller voter le moment venu, seulement, le parlementaire a indiqué ne pas donner une directive. « Je vous exhorte à aller voter. Seulement, je ne peux vous demander de voter pour le Oui ou pour le Non, car moi-même je n’ai pas été mis au parfum du contenu. Ce que je peux dire, ce que la situation ne sera plus comme avant. Je fais confiance au CTRI. On espère juste qu’il ne s’éloignera pas de ses objectifs ».
C’est par un jeu de questions réponses, que la rencontre a pris fin. Le parlementaire continuera son périple vers d’autres quartiers du sixième arrondissement, accompagné du délégué spécial, Wilfried Issiembi.