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Analyse/Oligui Nguema dans l’Estuaire : c’est la fin qui juge l’œuvre.

Couronnée ou rejetée, Oligui Nguema clôture sa tournée républicaine où se mêlent et s’entremêlent le particulier et le général, l’opportunisme à l’opportunité et surtout la politique de la restauration à la cohérence. Jamais une telle situation ne s’était présentée au Gabon avec un si grand nombre d’inconnus.

Le général de Brigade du palais du bord de mer de Libreville a, en toute évidence, joué gros dans cet exercice de parcours identique à celui d’un poseur de pièges, partit pour prendre du gibier classique dans une forêt qu’il pense connaître et qu’il se retrouve avec le spécimen le plus dangereux de cette forêt exploitée auparavant sans ménagement. Cette forêt où plusieurs chasseurs et piégeurs ont eu l’habitude d’effacer toute trace de spécificité, de respect et de considération. Cette forêt qui se sait elle-même remplie de clauses et de normes toujours inviolables, que beaucoup pensent pouvoir violer voire, avoir violées.

Jean Hilaires Biteghe Obame ©D.R

L’Estuaire qui est la porte visible et invisible du Gabon est, au regard de la vision de celui que le Gabonais honnêtement normal considère comme libérateur, est devenue la table d’évaluation, la balance Roberval de tous les efforts dégagés lors de ce parcours initiatique.

  L’Estuaire ouvre, pour la deuxième fois seulement, depuis que les colons négriers ont découvert et choisi l’ouverture sur le Como et le continent comme point d’attache de faussetés et de dominations sur un peuple unique et uniquement en phase avec ses entités. En effet, l’enclume qui s’est refermée pour interdire l’exportation, l’exploitation des enfants de cette terre aux mains des esclavagistes n’a jamais été aussi fonctionnelle qu’aujourd’hui la preuve, l’enclume qui fermait l’accès de la pointe à la pointe de la pointe dite aujourd’hui  » pointe Denis  » aux explorateurs esclavagistes, c’était au temps des anglais, portugais et français. Cette enclume s’est subitement fermée à la première tournée républicaine de celui qui est considéré comme libérateur alors que c’est exactement en face du symbole de son pouvoir qu’a eu lieu l’acte de libération des esclaves de toute la corne de l’Afrique, malgré l’existence de la principauté de ce monarque, symbole de l’histoire de sa communauté et de cet espace géographique de l’estuaire du Gabon et de la province de l’Estuaire.

  Ainsi, Brice Clotaire Oligui Nguema, ne visitera pas la zone sacrée du Como Océan, l’un des plus grands départements du Gabon, l’une des premières zones industrielles de l’Afrique Équatoriale française où l’histoire ne se raconte pas mais se vit encore aujourd’hui. Brice Clotaire Oligui Nguema n’ira pas l’autre côté, où pourrait se trouver le mystère de l’estuaire du Gabon, ce qu’il n’a fait nulle part ailleurs tout au long de son périple républicain, intrusif et introductif.

  La particularité de la province de l’Estuaire est une confirmation de la profondeur du G1 et si question il y a, que l’on la posa aux référentiels politico-administratifs des terres de Jean Hilaire Aubame Eyeghe, du professeur Nzoghe Nguema, du Dr Philippe Biyoghe, du Dr Norbert Ndong, du Général Mathieu Akoure, pour ne citer que ceux-là.

  Nous voici à quelques jours de la commémoration du 30 août, date de la matérialisation du ras le bol exprimé et c’est ce ras le bol que Omar Bongo Ondimba a su briser en érigeant cette partie de la province de l’Estuaire en déplacement au même moment que ses autres coins jumeaux du Haut Ogooué mais les fils et filles du Como Océan disent constater un vide de développement de leur terroir tout ceci sans rancœurs même si certains parmi eux pensent que, avec l’acte de libération du 30 août, ceux qui ont été au front politique dans l’histoire de leur  » l’autre côté », appellation sensuelle, n’avaient pas tort sur toute la ligne et à tout moment, comme ils ont pensé qu’ils fallait changer de paradigmes de gouvernance, les autorités actuelles ont eu  la même vision, le Général de Brigade, après son opération à mains nues et propres avec ses comparses de métier et de pensées, loin de la couleur du linceul.

  Aujourd’hui, la province des génies et des égrégores s’apprête à arroser la venue du président de la transition, par le Komo kango, l’Estuaire va mettre du sel grâce à la Noya, cette visite sera stabilisée par le Komo Mondah, Owendo fera carburer la maturation de l’étape de l’Estuaire comme Akanda viendra donner un coup de jeunesse et d’oxygène. Et c’est seulement à ce moment que la puissance tutélaire de la ville des hommes libres, grâce à ses six (6) enfants, auront la latitude de donner des couleurs à ce passage arc-en-ciel de celui qui peut aussi être considéré comme personnage à la fois connu mais également non identifié dans ce marigot où certains poissons ont des plumes.

  Au moment où tout le monde pense qu’il est temps et juste de parler de référendum, il est également opportun, nécessaire et impératif de voir toutes ces agitations avec des yeux de sagesse. Alors, que nous réserve le fond mystique et ésotérique de la lecture de la tournée républicaine du président de la transition, Président de la République chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema dans l’Estuaire où le caractère vocalique de nos ancêtres nous montre toujours le bon chemin.

 Journaliste d’investigations, lauréats international, dunkerque, bull international URTI

 

 

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