Leur client avait engagé une procédure judiciaire contre l’entreprise maltaise Webcor, qui avait le contrat de la construction du Grand Marché de Libreville, bien que avorté, mais un faisceau de soupçons de corruption et concussion pèse sur le dossier. Les avocats de Hervé Patrick Opiangah, ont dans une conférence de presse, le mercredi 31 passé, fait le tour de la question.
Fait inédit au Gabon. Un compatriote, qui a décidé d’ester en justice une entreprise qu’il soupçonne d’avoir obtenu un arrangement de 66 milliards grâce à l’intervention de certains magistrats. Malgré le fait que Webcor ait été débutée par la Cour d’appel de Paris. En initiant une plainte contre X, Hervé Patrick Opiangah veut amener le « Parquet à prendre ses responsabilités ». Car, comme l’a souligné Me Célestin Mba Ondo, lors de conférence de presse, «les faits dénoncés par notre client sont d’une gravité exceptionnelle, Un tel comportement, de la part de compatriotes gabonais, s’apparente à de la concussion, et même à de la haute trahison qui est un crime à l’égard de l’État ».
« Non-assistance à patrie en danger »
Parce ce geste que l’on peut qualifier de combat, car, estiment les conseils de HPO, ce dernier court un grand danger sur tous les plans. Est-il besoin de rappeler qu’Hervé Patrick Opiangah est leader d’une formation politique. « Son action est dangereuse. Elle peut tout éclabousser, y compris au plan politique. Il devrait faire attention, même pour sa vie. Mais nous irons jusqu’au bout, quelles que soient les personnalités qui se cachent derrière ce X » a fait savoir pour sa part, Me Jean-Paul Moumbembe.
Dans cette affaire, les avocats estiment que l’homme d’affaires et citoyen Gabonais a « à cœur de défendre aussi bien ses intérêts personnels en tant que Gabonais que les intérêts collectifs de ses compatriotes et de ceux de l’État »
L’action menée par leur client pourrait, soulignent les avocats, « amener le législateur à créer une nouvelle infraction, celle de « non-assistance à patrie en danger ». Parce que notre client n’accepte pas que son pays, sa mère patrie soit dépouillée».
Pourtant, en prenant sa décision de débouter Webcor, « la Cour d’appel de Paris avait indiqué que le verdict de juin 2018 était l’œuvre de la corruption. Alors, comment comprendre qu’une telle transaction ait été sollicitée, alors même que l’État gabonais avait déjà gagné face à Webcor ITP ? », se demandent les avocats. Lesquels se disent d’ailleurs préoccupés par le silence du procureur de la République.