Assurant la politique du gouvernement en matière de ressources humaines, la ministre de la Fonction publique et du Renforcement des capacités, Louise Boukandou Moussavou, a tenu à rassurer les Gabonais en attente de mise en solde, à travers une conférence de presse tenue le vendredi 21 juin dernier à Libreville. Profitant de cette occasion, le membre du gouvernement est revenu sur le report du concours de l’Ecole nationale d’administration. Lequel devrait avoir lieu d’ici peu.
Souvent exposé à toute sorte de revendication des agents publics de l’Etat, ou ceux en attente de leurs situations administratives, le ministère de la Fonction publique et du renforcement des capacités assure pourtant simplement la politique des ressources humaines de l’Etat. En ce sens que, pour tout recrutement, le processus commence dans le sectoriel, qui fait une demande de recrutement en fonction de ses besoins. « Nous examinons les dossiers qui sont envoyés par le sectoriel, notamment les conditions de recrutement, l’âge et le diplôme, entre autres. Le tri des dossiers se fait au sectoriel. Après examen, nous retournons les dossiers vers le sectoriel pour signature. Avant de les envoyer au Budget pour la mise en solde. Nous nous occupons de l’aspect administratif simplement. Mon rôle s’arrête à générer le matricule et la prise en compte solde de l’agent public ».
S’agissant des postes budgétaires donnés par le président de la République dans les secteurs de la Santé, de l’Education nationale, de la Communication, de l’Agriculture et au Cadastre, Louis Boukandiu Moussavou, rassure. Selon elle, les choses avancent dans le bon sens. « Nous avançons à pas de géant pour mettre en application ce vœux du chef de l’Etat. Jour et nuit, nous travaillons pour améliorer les conditions de nos compatriotes. Au moins plus de 80% des dossiers ont franchi le cap de la mise en solde ».
Quid du concours de l’ENA ?
Le ministère de la Fonction publique et du renforcement des capacités, faut-il le rappeler, est au cœur de l’organisation des concours administratifs dans le pays et ce, quelle que soit la nature du concours. Mais là encore, il faut se référer au Budget, si celui-ci peut supporter la masse des admis et améliorer les conditions salariales des candidats internes.
Prévu pour avoir lieu en avril dernier, le Concours de l’ENA n’a pu avoir lieu. Raison, un bug serait été à l’origine du retard de celui-ci. Pour sa tenue prochaine, « nous avons revu tout le processus et examiné tous les nouveaux dossiers. Les listes sont prêtes, nous le lancerons prochainement, une fois les centres d’examens prêts ». S’agissant des frais d’examen du concours, souvent trop élevés pour certains et dont la destination fait souvent débat, Louis Bandoukou Moussavou rassure. « Cet argent ne va pas dans les poches d’une personne. Mais au Trésor public ».
Autre grande annonce faite par la patronne de la Fonction publique au Gabon, l’ouverture l’année prochaine du cycle administration parlementaire à l’ENA. L’ouverture de ce cycle a été la raison principale d’une mission du membre du gouvernement récemment en Europe, notamment en France et au Luxembourg.
Quant à l’âge de la retraite à 62 ans, il n’y a pas de soucis. « Les raisons qui ont conduit à le fixer sont avérées. Je n’ai pas d’inquiétude pour le recrutement des jeunes. D’ailleurs, au regard des concours qui ont eu lieu, 2000 dossiers, il n’y a donc pas d’inquiétude à se faire », a rassuré Louise Bandoukou Moussavou.