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Oligui Nguema «  Ali Bongo se cachait derrière la porte et laissait  sa femme  nous insulter »

Présent dans la province du Haut Ogooué depuis le mercredi 17 juillet dernier, dans le cadre de sa tournée républicaine, le président de la transition, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, n’a pas mis les gants pour dire tout le mal qu’il pense de la gestion d’Ali Bongo. Si le président de la transition reconnaît qu’Ali Bongo n’était plus aux commandes du pays, certainement en raison de ses ennuis de santé, Oligui Nguema dit avoir vu un chef de l’Etat qui se cachait dernière la porte, quand sa femme, Sylvia Bongo, « nous insultait ». 

À Franceville, dans un meeting à la place des fêtes, le général de Brigade et président de la transition, n’a pas aménagé le chef de l’Etat déchu, dont selon Oligui Nguema, la gestion du pays a été plutôt mauvaise. L’ex chef de l’Etat, affirme son tombeur,  a plutôt fait la part belle à ses amis étrangers, au lieu des Gabonais qui l’ont pourtant porté au pinacle. « En 14 ans, tous ses amis étaient des étrangers, c’est notre argent qui partait à l’étranger », a regretté le général président. Conséquence, en 14 ans durant, a fait savoir Oligui Nguema, l’argent des Gabonais et des  générations  futures a été dilapidé sans en soucier. Ce qui laisse une dette au pays, soit 70 % de son PIB.

Toute chose qui avait créé un mécontentement généralisé dans le pays. Une gestion opaque du pays, ou l’argent du contribuable prenait d’autres destinations, au lieu du développement du Gabon. Une gestion qui a conduit  « vers les ténèbres notre pays » s’est indigné Oligui Nguema.

Face à cette gestion et au mécontentement des populations, ainsi que l’entêtement des proches d’Ali Bongo à continuer à gérer le pays de cette manière, il restait une seule option, «le coup de la libération le 30 août 2023 entrepris par le CTRI dans une démarche inclusive était indispensable ». Selon Brice Clotaire Oligui Nguema, un groupe d’imposteurs avait pris le pays en otage et menaçait le vivre-ensemble et la paix sociale. À la tête de ce groupe d’imposteurs, Sylvia et son fils aîné, Noureddin.

La Young des voyous 

«Souvenez-vous qu’Ali Bongo a fait un AVC en octobre 2018 à Riyad. Je ne le souhaite à personne. Nous militaires, l’avons toujours accompagné d’octobre 2018 (…) jusqu’au jour où il passe la gestion du pays à son fils et à sa femme ».

A plus de la gestion opaque et autres détournements, Sylvia et son fils Noureddin ont créé, affirme Oligui Nguema, la Young team, que lui-même a surnommé  ‘’la Young de voyou’’.   «Je me souviens et je peux vous le dire, après son AVC notre ancien chef suprême ne tenait plus le pays et je l’ai vu à plusieurs occasions ». 

Accompagné d’un Sénateur, Oligui Nguema affirme que «À notre arrivée », pour prendre des instructions, « vous avez un chef qui se cache derrière la porte et qui laisse sa femme vous insulter ».   « Je dis ce que nous avons vécu », a soutenu le général de Brigade. Lequel a décrit Ali Bongo comme un homme qui avait peur.

Tout comme il a affirmé qu’au lieu de recevoir les ordres du chef des armées, les militaires  ont plutôt constaté que les ordres qu’ils appliquaient  parfois venaient d’autres personnes, dont Noureddin et sa mère. «Les chefs militaires que nous sommes, avons besoin d’être commandés, d’avoir des ordres. Mais malheureusement après l’élection, ils l’ont caché chez lui. On n’avait plus d’ordre… Tout était géré par la Young team jusqu’au jour où nous nous sommes rendu compte que les ordres ne venaient même plus du chef ».

Autant d’éléments ayant conduit le Comité pour la transition et la restauration des institutions, a réalisé le coup d’État militaire. Lequel a abouti à une transition. « C’est cette transition que nous assumons tous »,  a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema. Lequel a affirmé que, dans les maisons de certains, les militaires ont récupéré le fonds électoral. De l’argent destiné à des personnes, mais que les ayant droits n’ont pas reçu jusqu’à ce jour.

 

 

 

 

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