Revendications des agents des transports non respectées, refus de quitter les fonctions par certains cadres… le ministère des Transports serait-il devenu une administration où règnent le mépris et l’arrogance de certains cadres au détriment des recommandations des plus hautes autorités du pays?
Au ministère des Transports, c’est la deuxième fois qu’un responsable, pourtant démis de ses fonctions par décret présidentiel, refuse de libérer le plancher. Le premier a l’avoir fait, Oscar Guy Bertrand Mapangou, le fils de l’actuel Haut représentant du président de la Transition. Directeur du Centre national du permis, ce dernier a refusé catégoriquement de quitter ses fonctions, ce, alors qu’il avait pourtant été promu détecteur général au Ministère des Eaux et Forêts.
Conséquence de cet entêtement : aucun acte administratif n’était signé, encore moins les documents liés à la circulation. Ayant certainement bénéficié de l’ingérence de son père, ce fils à papa a été reconduit à ce poste, par un autre décret signé par le président de la transition.
Cette fois, c’est l’actuelle Secrétaire générale dudit ministère qui refuse, également de quitter cette fonction. Alors qu’elle a été démise et remplacée par un autre cadre maison, Cyprien Ndong depuis le Conseil des Ministres du 25 juin dernier. Lequel, depuis deux semaines déjà n’a toujours pas été installé dans son nouveau fauteuil.
Il faut dire que tout ce désordre se passe au nez et à la barbe du capitaine de vaisseaux Dieudonné Loïc Ndinga, le ministre des Transports, de la Marine marchande et de la Mer. Ce dernier est-il en incapacité de mettre de l’ordre dans ce département ? Le costume est-il trop gros pour lui ? Que se passe-t-il au ministre des Transports, au point de remettre en cause les instructions de la première autorité du pays ? Que cachent ces refus de quitter les fonctions ? L’agent public n’est-il pas appelé à servir son pays partout où besoin se fait sentir? Puisque le ministre ne dit rien, serait-il lui-même, l’instigateur de ces situations à chaque fois qu’une nomination échappe à son contrôle ?
Autant de questions qui demeurent, pour l’instant, sans réponses.
