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L’agriculture : Une question de souveraineté nationale

D’après certaines agences de notation,  l’embellie économique actuelle du Sénégal est liée en grande partie à l’activité agricole du pays. Ainsi, ce pays aurait exporté pour près de 12 milliards de FCFA des produits agricoles, à l’exemple de l’arachide.

Par Serge Bibang

Par ailleurs, le Sénégal est sur le point d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. La production locale devient efficiente pour l’ensemble du pays. C’est le résultat des investissements substantiels opérés dans le secteur agricole sous l’ère du premier mandat de Macky Sall. Cet exemple montre le rôle important que peut jouer l’agriculture dans le processus de développement d’un pays.

Lors du Dialogue National Inclusif, la question de l’agriculture a été abordée, mais trop timidement au goût de nombreux Gabonais. Il s’agit d’être d’abord autonome sur le plan alimentaire, puis avoir une capacité d’exporter. Comme on le dit, ‘’on ne réinvente pas la roue’’ et ‘’il n  y a rien de nouveau sous le soleil’’. Les pays industrialisés ont d’abord développé leur agriculture, considérée dans ces pays comme un domaine de souveraineté nationale. Il apparaît que le primat du modèle d’économie de rente a conduit le Gabon à être dépendant de l’extérieur sur le plan alimentaire. Une politique à revoir de fond en comble.

Ainsi, le pays importe pour près de 300 milliards de produits alimentaires chaque année.

Les projets agricoles initiés par l’ancien régime n’ont pas donné les résultats escomptés, ils ne se sont pas appuyés sur l’existant. Une agriculture a existé au Gabon dans les années 60 et 70. De Medouneu à Oyem en passant par Tchibanga ou Okondja, il existait une classe d’agriculteurs qui vivaient de la vente de pommes de terre, de betteraves, de riz, de café, de cacao…

Le projet Graine a été un échec, en ce sens qu’il ne s’est appuyé sur aucun acquis du passé de l’agriculture gabonaise. Comme le disait un homme politique, « l’erreur de certains dirigeants, quand ils arrivent au pouvoir, c’est d’ignorer ce qui a été fait  bien avant eux.»

Avec la nouvelle page de l’histoire du pays qui s’est ouverte depuis le 30 août 2023, l’agriculture doit être une priorité pour le Gabon.

 

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