Le Forum sur les vaccins tenu récemment à Paris à, encore une fois de plus, démontré le fossé abyssal qui existe entre les pays développés et les pays sous-développés, notamment les pays Africains. Le continent noir produit à peine 1% des vaccins, alors que l’Europe et l’Amérique du nord produisent 98% des vaccins dans le monde.
Par Serge Bibang
Des pandémies et pathologies telles que la fièvre jaune et le choléra sont, depuis des décennies, le lot des pays Africains. En effet, l’Afrique importe chaque année, 50 milliards de FCFA pour les vaccins. Une tendance à inverser, selon le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, présent à ces assises.
Cela suppose que l’Afrique devrait se doter d’une industrie du vaccin, car c’est le continent le plus touché. C’est le continent où la population qui se situe entre 15 et 25 ans est la plus nombreuse, à contrario des autres continents. Le continent africain doit avoir une industrialisation du vaccin. Cette production locale de vaccin pourrait se faire d’abord par l’installation de centres et d’instituts de recherche, ensuite par la formation d’une matière grise locale, puis par une chaîne de distribution et de vente. L’Institut Pasteur est déjà installé au Sénégal.
Il est clair que la production locale de vaccins sur le continent africain ne peut être uniquement l’émanation de quelques pays. Il faut une action continentale ; sur 54 pays Africains, seuls trois pays produisent quelques vaccins. Cela montre le chemin à parcourir. La pandémie de COVID a montré à langage su monde la forte inégalité et disparité de l’Afrique face à l’Occident. Avoir sa propre industrie de fabrication et de vente des vaccins donnerait à l’Afrique une valeur ajoutée notable et constituerait un réel sait vers une indépendance sanitaire.