Une question qui vaut son pensant d’or au moment où les jeunes bacheliers et leurs parents arpentent les couloirs qui mènent vers les études supérieures. La sortie du ministre de l’enseignement supérieur face à la presse, le week-end dernier, peut-elle être un gage pour rassurer les futurs étudiants et leurs parents ?
Par Nelson Tchimbakala
Au regard des pratiques peu orthodoxes que subissent les étudiants gabonais dans les universités publiques gabonaises, les nouveaux bacheliers peuvent-ils suivre les « études dignes et compétitives » comme l’a laissé entendre, le Pr Hervé Ndoume Essingone?
Certes, cette année académique finissante, le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) s’est félicité de l’accalmie de l’année académique, mais une grande opinion ignore de quelle année s’agit-il réellement ? Est-ce l’année académique 2023-2024 ? Car, il faut le dire, à l’université Omar Bongo, pour ne prendre que cet exemple, les grèves à répétition aussi bien des enseignants et des étudiants, voire le personnel administratif, n’ont pas facilité le fonctionnement de l’institution, en termes de suivi des étudiants.
Un autre phénomène empoisonne l’environnement universitaire public, il s’agit des fameux « fonds communs » que se sont octroyés une catégorie d’enseignants du supérieur. Ces derniers, en effet, ont toujours considéré les étudiantes comme leurs proies, prêtes à accepter leurs avances. Celles qui oseraient refuser, n’ont pas beaucoup de chances pour suivre normalement leur cursus. Il en de même pour les jeunes étudiants soupçonnés par ces enseignants véreux de faire la cour à leurs « petites » ou supposées. Ces derniers risquent souvent des redoublements qui, à terme, découragent beaucoup de ces jeunes à fuir le milieu, à défaut de décrocher.
Pour l’année académique prochaine, le ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé 8000 places à l’université Omar Bongo, la première université du pays, pour les nouveaux bacheliers. Autre pratique qui nuit à l’avenir de l’étudiant dans les universités publiques gabonaises : les soutenances. Il arrive très souvent que les étudiants fassent plus d’années que prévu à l’université, au motif que certains enseignants traînent à accompagner les étudiants.
Des pratiques qui gangrènent le système académique dans les universités publiques gabonaises. D’où, un Aggiornamento s’impose au sein de ces institutions, afin qu’elles regagnent la confiance des parents contraints malgré les difficultés, à se sacrifier pour inscrire leurs enfants au privé au Gabon et à l’étranger.