Dans le cadre de la décentralisation au Gabon, il apparaît que la mise en valeur de la foresterie communautaire peut être un outil de développement efficace pour les zones rurales dans l’ensemble du pays. Le concept de forêt communautaire repose essentiellement sur la délégation de pouvoir aux communautés rurales pour une gestion durable des forêts.
Par Serge Bibang
La communauté rurale gère de manière autonome les ressources naturelles de leur écosystème direct. L’objectif étant une amé Slioration des conditions de vie des populations locales. L’Etat, par cette délégation de pouvoir aux populations, a la volonté de répondre au défi de la foresterie communautaire. Une problématique telle que le reboisement des forêts n’est pas sans rapport avec la forêt communautaire. En effet, le reboisement de nos espaces forestiers détruits serait plus efficace avec le concours des populations rurales et autochtones.
Depuis 2015, il y a eu nombre d’attributions de forêts communautaires. Ainsi, on peut évoquer la forêt communautaire des villages Ebyeng-Edzuameniére dans l’Ogooué-Ivindo.
La Forêt communautaire permet de responsabiliser les populations locales pour une gestion durable des ressources naturelles ; des activités comme la culture de légumes, l’apiculture, la vannerie. Elle permet également la culture de la banane qui permet aux populations d’avoir des revenus, donc un moyen de consommer.
Le code forestier gabonais en son article 13 dispose, entre autres: « ….toutefois en vue d’assurer leur subsistance, les communautés villageoises jouissent de leurs droits d’usages coutumiers ». Cette disposition permet aux villageois réunis en association de solliciter une attribution d’une forêt communautaire auprès de l’administration forestière.
A l’heure où le pays est engagé dans de profondes réformes tant sur le plan social qu’économique, la forêt communautaire peut jouer un rôle crucial pour le Gabon.
