Ainsi donc, la province du Moyen-Ogooué, a été, à son tour, visitée le weekend dernier, par le Président de la transition, Président de la République. Le chef de l’Etat, le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui y a séjourné dans le cadre de sa tournée républicaine entamée depuis décembre dernier à l’intérieur du pays. La particularité de cette tournée est le chèque de 7 milliards que le général laisse dans chaque province visitée, et les travaux lancés.
Par Jean Yves Ntoutoume
Nous allons nous attarder sur les milliards octroyés à chaque province. 7 milliards subdivisés entre les communes, départements et cantons, cette somme peut réellement impulser le développement dans plusieurs parties du pays, longtemps abandonnés à leur triste sort. Mais encore faut-il que les populations locales soient associées, cette fois, à la réflexion sur les projets de développement.
En effet, la gestion de cette manne doit radicalement rompre avec un passé récent où les deniers publics étaient confondus à la poche des individus, au grand dam des projets d’intérêt général.
Si dans le passé, les roitelets autoproclamés de l’ancien système étaient uniquement au cœur de la gestion de tels projets, sous la transition, aucun chef auto désigné ne doit avoir l’exclusivité de la décision sur lesdits projets. Les populations locales vivent au quotidien la réalité de leurs réalités, elles doivent être associées aux futurs projets à réaliser.
Quant à L’effectivité des montants alloués, elle ne doit souffrir d’aucun blocage. En effet, sous Omar Bongo, le système des fêtes tournantes par province qui aurait dû être le véritable wagon du développement dans l’arrière-pays, a finalement montré ses graves limites. Conclusion : beaucoup de détournements pour zéro impact social.
Les raisons de cet échec seraient liées à la gestion peu orthodoxe de ces fêtes tournantes et les moyens financiers largement en deçà des sommes officiellement annonces. En effet, lorsqu’on annonçait 25 milliards par province, moins de la moitié (et c’est peu dire) ne sortait pas des caisses de l’Etat. Du grand bluff!
Des tares qui ne doivent plus exister sous la direction d’un nouveau Gabon, un Gabon de justice, d’équité et de transparence voulu par tous.