Alors qu’une conciliation avait été entamée par l’Inspection du travail, entre le personnel de la SGS et la direction générale de cette entité, suite au préavis de grève déposé par les trois syndicats que compte la SGS, à savoir le SYTRA SGS, le SYE SGS, et le SYNTROSEC, le 28 mai dernier, la rencontre a accouché d’une souris. Le personnel par les partenaires sociaux et la direction ne sont pas tombés d’accord sur tous les points, les agents ont donc choisi l’arbitrage du Tribunal du Travail.
En proie à des nombreuses difficultés, le personnel de la Société gabonaise de services est vent debout depuis quelques jours. Les trois syndicats que compte cette entité, membre de la holding Delta Synergie appartenant au clan Bongo, à savoir le SYTRA SGS, le SYE SGS, et le SYNTROSEC, ont, le 28 mai dernier, déposé un préavis de grève sur la table de Jérôme Andjoua, le directeur général de cette entité.
Dans ce préavis de grève qui a pris fin le 10 juin dernier, les trois syndicats revendiquent, en plus des meilleures conditions de travail, la mise en place d’un calendrier de paiement de salaires, la résolution de la situation de la CNSS, l’absence de décoration des agents, le manque de respect et de considération de la direction générale envers les délégués.
Une conciliation
A côté de ces points de revendications cités plus haut, les agents, à travers leurs syndicats, ont fait constater au patron des lieux, l’attitude irrespectueuse du directeur financier vis-à-vis du personnel. Pour ramener l’accalmie, le personnel exige le départ de ce dernier.
Ayant eu vent de ce bras de fer, l’Inspection du travail a entamé une tentative de conciliation. Là aussi, les partenaires sociaux et la direction générale ne sont pas tombés d’accord sur les points d’achoppement. A l’exemple du calendrier du paiement des salaires. Les agents proposent la date du 05 du mois, la direction, quant à elle, propose la date du 20 de chaque mois. S’agissant de la CNSS et la question des retraites, les agents, disent ne pas avoir de visibilité. Conséquence, depuis 5 ans, ils ne bénéficient plus des allocations familiales, pension vieillesse, allocation de natalité, indemnité journalière de grossesse, entre autres.
Du côté de la direction générale, seule la CNSS est à l’origine de cette situation. Puisque c’est elle qui fait le choix de payer la prestation qu’elle veut aux salariés. Sur la prestation sociale, aucun accord n’a été trouvé. Même son de cloche sur la question des décorations, dont les agents n’en bénéficient plus depuis 2012. Le personnel exige donc que sur 2515 agents de la boîte, au moins la moitié soit décorée cette année. La direction propose 100 agents, dont 54 or, 23 bronze, 23 argent, seront décorés le 1er mai 2025.
N’étant pas tombés d’accord sur plusieurs points de revendications, les partenaires sociaux ont choisi la procédure d’arbitrage, c’est-à-dire le Tribunal du travail, ce, conformément à l’article 393, alinéa 5 du code du travail. « Après la médiation qui n’a rien donné, nous avons choisi l’arbitrage. Car, nous réclamons ce qui nous revient de droit », ont fait savoir les partenaires sociaux. « Nous n’avons pas l’intention de détruire notre entreprise. Mais nous constatons que la direction ne respecte pas les procédures en vigueur. Le code du travail est pour tout le monde, il faut le respecter », ont fait savoir les employés.