Alors que les avocats de Brice Laccruche Alihanga avaient claqué la porte des audiences, pour des graves atteintes aux droits de la défense, les juges de la Session criminelle spécialisée ont décidé du renvoi des audiences pour le 12 juin prochain.
Alors que ses avocats ont pointé du doigt des graves atteintes aux droits de la défense. Au regard du scénario des audiences, les avocats de Brice Laccruche Alihanga avaient le lundi 03 juin, à l’unanimité décidé de prendre congé de la salle d’audience et de ne plus prendre part aux sessions criminelles.
Dans un communiqué rendu public dans la presse, le collectif des avocats soulignaient « au fil des audiences et, pire, lors de l’audience de ce jour, les droits de la défense ont été bafoués de manière flagrante. La parole a été systématiquement refusée à la défense, et l’instruction est menée exclusivement à charge, dans une parfaite continuité avec les pratiques de l’ancien régime ». S’ils avaient pensé que les juges de la session criminelle pour enfoncer leur client devaient continuer les débats, en l’absence de la défense de l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, il n’en est rien. Ce mercredi 05 juin, les juges de la session criminelle ont décidé de renvoyer les audiences au 12 juin prochain, a-t-on appris dans la presse.
Rappelons que dans le cadre de l’opération Scorpion, Brice Laccruche Alihanga est poursuivi pour des faits de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux en complicité. S’agissant du procès qui a démarré depuis lundi dernier, l’ex messager intime d’Ali Bongo, a été appelé à comparaître avec le financier de l’ancien chef de l’Etat, Gérard Fanou. Il est à noter que depuis le début des sessions, c’est la troisième fois que Brice Laccruche Alihanga comparait. Dans le même communiqué publié lundi 03 juin dernier en soirée, ses avocats rappelaient que « l’état de santé de notre client s’est gravement dégradé en raison des années d’incarcération inhumaines qu’il a subies ».
