Après plusieurs tentatives visant à ramener la sérénité, les agents de la direction générale de la Marine Marchande ont lancé le lundi 10 juin, une grève d’avertissement de deux jours. Celle-ci pourrait se transformer en une grève générale illimitée si les revendications des agents ne sont pas satisfaites.
Après un préavis de grève déposé sur la table de la direction générale et plusieurs tentatives de conciliation, qui ont accouché d’une souris, le Syndicat national, des agents de la direction générale de la Marine Marchande ont lancé le lundi 10 juin, une grève d’avertissement de deux jours. Selon les responsables de ce syndicat, cette grève pourrait se transformer en une grève générale illimitée.
Profitant du lancement de cette grève d’avertissement, les agents ont, dans une déclaration adressée au président de la transition, rappelé leur chapelet de revendications. Parmi celles-ci, il y a entre autres, les formations ; le corps des Affaires Maritimes ; le conflit de compétence ; le manque d’équipements nautiques et roulants ; la situation d’un local pour la DGMM ; les états généraux de la Marine marchande et le paiement des primes de rendement.
Pourtant, à en croire les agents de Marine Marchande, toutes les conditions sont réunies pour satisfaire ces revendications. Mais la direction générale et le ministre de tutelle semblent ne pas s’accorder sur plusieurs points. « Le ministre dit vouloir voir clair devant le DG lors d’une rencontre avec les partenaires sociaux, mais le DG déclare ne pas avoir connaissance de cette prime sur un plateau de télévision. Le ministre déclare que l’organisation des états généraux est une messe de plus, mais le DG pense qu’il y a urgence à les organiser ».
A ce jour, ont fait savoir les agents au président de la transition, « la direction générale des Transports Terrestres supporte à elle seule, et à part équitable, le paiement des primes des agents de tout notre département ministériel, dont les effectifs sont estimés à plus de 800 agents publics, sauf ceux de la Marine Marchande ». Tout comme les agents, on fait constater que « les imprimés spéciaux qui fondent la base de notre travail n’ont pas été achetés, parce que le ministre a voulu harmoniser les primes ».
Des proches du ministre gâtés
« Depuis des mois, nous revendiquons une prime de rendement, dont les moyens sont disponibles, mais le ministre refuse de la payer, malgré les preuves ». Au lieu de satisfaire les agents qui travaillent, a la direction générale des Transports Terrestres, aux dires des agents, « le ministre a ordonné au DG, qui est l’administrateur des crédits de payer son entourage à coup de millions, sans causes valables ».
Alors que les différentes entités du ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Mer vont droit vers une chute chaotique, du fait du refus du dialogue, les agents s’en remettent au pragmatisme du président de la transition « pour ramener de l’ordre dans notre administration ».
