Alors que doit reprendre ce mercredi 12 juin son procès devant la Cour criminelle spéciale, Brice Laccruche Alihanga, dont la santé s’est dégradée depuis son incarcération,à la prison centrale de Libreville, a été transporté urgemment cette nuit dans une structure hospitalière de Libreville.
A la suite d’une rechute, Brice Laccruche Alihanga, déjà très affaibli par un cancer, a été transporté à l’hôpital cette nuit. Il faut dire que son hospitalisation intervient alors que doit reprendre ce mercredi 12 juin, son procès devant les juges de la session criminelle spéciale.
Poursuivi dans le cadre de l’opération Scorpion et depuis le début des procès de la session criminelle spéciale, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, n’avait jamais manqué une audience, malgré son état sanitaire préoccupant.
Le lundi 03 juin, dernier, ses avocats avaient, face à ce qu’ils avaient qualifié de « parodie de Justice », annoncé leur retrait de ce procès. Toute chose qui avait conduit les juges de la session criminelle à repousser la date du procès au 12 juin, donc aujourd’hui.
Dans un communiqué conjoint, publié lundi 03 juin dernier en soirée, ses avocats rappelaient que « l’état de santé de notre client s’est gravement dégradé en raison des années d’incarcération inhumaines qu’il a subies ». L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo souffre d’un cancer du côlon. Il a perdu une trentaine de kilos au cours de ces quatre années passées à la prison centrale de Libreville où il aurait subi de nombreux services », avaient indiqué ses avocats.
«Il a fait une grosse rechute qui s’est manifestée par des saignements. Sa famille est inquiète et retient son souffle », a confié un de ses proches.
Pour ces derniers, cette rechute serait due à ses nombreuses comparutions à la session criminelle spéciale. « Durant ces procès, il n’a pas pu suivre correctement son traitement. On peut dire que la justice gabonaise a manqué d’humanité à cette occasion ». Déterminé à laver son honneur, « malgré son état de santé qui s’est fortement dégradé, M. Laccruche, en dépit des mises en garde de ses médecins, a tenu à participer à ses différents procès. Ce qui prouve qu’il n’entend pas fuir ses responsabilités, tout en défendant son honneur face aux accusations», a souligné un proche de l’ancien collaborateur d’Ali Bongo.