Alors que l’une des recommandations du dernier dialogue national inclusif est la suspension des activités des partis politiques, en attendant l’établissement d’un nouveau cadre légal, l’Union nationale qui a pourtant pris une part active à ses assises, vient d’indiquer à travers une note d’orientation, signée le 04 juin dernier, à ses militants de poursuivre les activités du parti sur le terrain. Une recommandation du secrétariat exécutif de cette formation politique qui fait suite aux propos de l’actuel président de la transition a Paris, le général Oligui Nguema. Lequel a rappelé que les conclusions du DNI « ne sont que des recommandations qui n’ont pas automatiquement force de loi ».
Jusque l’absente du terrain politique, du moins depuis le dernier dialogue national inclusif, organisé par les militaires au pouvoir, l’Union nationale annonce ses couleurs sur le terrain politique. Une note d’orientation signée le 04 juin dernier, recommande à ses militants de poursuivre les activités du parti sur le terrain. Une recommandation qui peut surprendre dans l’opinion, au regard des conclusions du dernier dialogue national, dont l’une d’elles sur les 1000, est la suspension des activités des partis politiques. Pour un parti qui a pris une part active à ces assises, cette position peut paraître étonnante.
Mais non, son secrétaire exécutif dit avoir fait cette note d’orientation, en se fiant, non seulement aux propos du président de la transition à Paris, le 29 mai dernier au forum économique Gabon-France. Lors de son propos, le général président avait indiqué que les conclusions du DNI « ne sont que des recommandations qui n’ont pas automatiquement force de loi ». La note d’orientation de Minault Maxime Zima Ebeyard s’appuie également sur la Charte de la Transition et la Constitution du 26 mars 1991. Lesquelles, a souligné Mr Zima Ebeyard, « garantissent l’existence des partis politiques ». « Par ailleurs, la loi 016/2011 du 14/02/2012 portant modification de la loi 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques toujours en vigueur, encadre le fonctionnement des partis politiques et précise les conditions de leur suspension ».
Outre ce point sur la suspension du parti politique, l’UN souligne que d’autres conclusions du dernier DNI, sont aux antipodes de sa vision pour le Gabon. Prenant pour exemple, les questions institutionnelles, de citoyenneté ou encore celles touchant au vivre-ensemble et à la vie des partis politiques ».
Malgré tout, les militants qui ont désormais le feu vert à parler sur le terrain au nom du parti, ont également la recommandation de soutenir les actions du Comité pour la transition et la restauration des institutions.