Alors que l’opérateur Canal+ a augmenté 500 Fcfa sur le tarif de ses abonnements, la ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong, a été invitée, le mercredi 19 juin dernier, par les députés de la transition membres de la commission Innovation et de la communication entre autres, pour éclairage. Tout comme la patronne de la Communication et des Médias au Gabon a éclairé les députés sur la convention qui lie l’Etat à cet opérateur.
Depuis bientôt trois mois, Canal+ a procédé à l’augmentation de 500 Fcfa sur le tarif de ses abonnements. Toute chose qui a choqué dans l’opinion, et même à l’Assemblée nationale, ou Laurence Ndong, a été appelée à édifier les députés membres de la commission Planification, aménagement du territoire, des infrastructures des travaux publics, de la communication et de l’innovation. Selon le membre du gouvernement Ndong Sima, cette augmentation a été opérée par l’opérateur lui-même. Lequel justifie cette augmentation par deux facteurs. D’abord, la recrudescence du piratage de ses contenus et la hausse des coûts de facteurs de production.
A en croire Laurence Ndong, « les contenus des opérateurs de télévision à péage sont mis à la disposition du grand public par des pirates de type câblo-opérateurs ». En 2018, explique-t-elle, « ces pratiques illégales se sont fortement accentuées avec la prolifération des boîtiers internes IPTV diffusant des bouquets d’accès à des milliers de chaînes dans toutes les langues y compris les bouquets canal ».
En clair, tous ces facteurs cités par la ministre, ont mis Canal + dans « une situation difficile nécessitant l’augmentation de ses tarifs ». Bien que consciente de la situation, Laurence Ndong a demandé à la direction générale de cet opérateur à faire des efforts sur le plan organisationnel, afin que cette l’augmentation des prix d’abonnements soit annulée.
Quant à la convention qui lie l’Etat à Canal+, Laurence Ndong s’est référée à l’article 1 de ladite convention. Lequel fait allusion aux conditions qui ont été données à l’opérateur de commercialiser ses produits sur le territoire national. Il y a aussi le fait chaque partie, a souligné la patronne de la Communication et des Médias au Gabon, « ont parfois manqué à certaines de leurs obligations conventionnelles qui sont fixées aux articles 6, aux alinéas 1 et 4, et à l’article 7 des obligations de Canal+, ainsi que l’article 13, pour les obligations de la Haute autorité de la communication ». L’organe régulateur des médias au Gabon, a pour mission d’améliorer ses conditions de lutte contre le piratage. Elles sont d’ailleurs en bonne voie, grâce à une convention avec l’Acep.
Sur l’accès à l’information des populations, ce projet est piloté par le Groupement d’intérêts publics, issu du consortium, la Poste et la Télédiffusion gabonaise. Celui-ci a été créé pour l’implantation des services dans les zones blanches. Le GIP PTSU, selon Laurence Ndong, a pour objectif d’assurer, « les services dans les zones blanches, afin d’assurer une couverture globale. Cette opération se déroulera en deux phases ». La première va toucher 25 localités du pays. La seconde phase touchera également 25 localités. « A la fin, les zones blanches toucheront 200 villages à travers le pays ».