Depuis son lancement, le Mouvement Gabao créé le 30 mars dernier, continue son implantation dans le Grand Libreville. Le week-end dernier, le parti de Franck Nguema a posé ses valises à Sotega dans le deuxième arrondissement de Libreville, au PK 12 dans le cinquième arrondissement de la capitale gabonaise et au quartier Sibang Fromager dans le sixième arrondissement de Libreville. Prônant entre autres l’autonomisation des jeunes avec le soutien de l’Etat, Franck Nguema a incité ces derniers à se projeter dans l’entrepreneuriat.
Franck Nguema et les siens sont bien déterminés à implanter le Mouvement Gabao dans la sphère politique nationale. À Libreville, le week-end écoulé, le Mouvement Gabao s’est installé dans les quartiers Sotega, au PK12 et à Sibang Fromager, dans les 2e, 5e et 6 arrondissements de la capitale gabonaise.
Dans une ambition conviviale et de proximité, la nouvelle formation politique a profité de cette communion avec les
populations pour dévoiler ses ambitions et son offre politique, dont celle de devenir un parti politique bien représenté dans les mairies, les conseils départementaux et au Parlement.
Autonomisation des jeunes par l’entrepreneuriat grâce à l’Etat providence
Le parti vise également à améliorer les conditions de vie des populations, à travers des actions sociales et citoyennes. Dans cette optique, Franck Nguema incite les jeunes à se mettre dans l’entrepreneuriat.
« Vous pouvez le faire. Ne croyez pas à ce qui se dit, que les Gabonais ne veulent pas entreprendre. J’ai passé 25 ans dans le milieu des affaires, il y a du potentiel humain dans ce pays, il faut faire confiance aux gabonais. Quand j’étais ministre en charge de la jeunesse, dans le cadre de la Fête de la Jeunesse, j’avais mis en place une enveloppe de 50 millions de Franc Cfa pour l’Appel à projets pour l’autonomisation des jeunes. Aujourd’hui, je suis fière de voir les jeunes des 9 provinces du Gabon qui ont bénéficié de ce financement, dans divers secteurs d’activités, devenir autonome ».
De plus, durant son mandat de député élu de la commune d’Akanda
de 2018 à 2023, à travers des actions de solidarité par des aides aux Activités génératrices de revenus (AGR) des populations, Franck Nguema a débloqué une enveloppe financière issue de ses fonds politiques de député et de membre du gouvernement. Ainsi, avec 100 millions de francs CFA Franck Nguema a permis à 622 AGR de voir le jour ou d’être renforcées. « C’est possible dans notre pays de se lancer dans les affaires. L’Etat a les moyens de soutenir ces initiatives des gabonais. Dans d’autres pays, notamment au Nigeria, l’État a investi énormément sur ses compatriotes qui avaient des projets d’entreprises. Et aujourd’hui, le Nigeria est devenu un pays plus riche avec la création de plusieurs grandes entreprises dans plusieurs secteurs d’activités par des nationaux nigérians. L’Etat gabonais vient de décider de créer la Banque de l’entrepreneuriat, c’est déjà bien. Mais quand j’entends le mot banque, je pense tout de suite aux remboursements et paiements des intérêts ».
Or, a continué Franck Nguema « au Mouvement Gabao nous pensons que les jeunes devraient ne pas rembourser les fonds donnés par cette future banque de l’entrepreneuriat. Il suffit de faire une sélection rigoureuse des bénéficiaires. Il est déjà difficile pour le jeune entrepreneur de se battre pour que son entreprise ne meurt pas. Alors, s’il doit encore rembourser la banque et payer des intérêts ce sera très compliqué. L’Etat providence n’a pas vocation de gagner de l’argent sur les jeunes, mais plutôt de voir des jeunes entrepreneurs réussir pour s’autonomiser, pour sortir du chômage criard, et créer de la richesse et des emplois. En cela réside une vision de l’Etat de créer à long terme une élite économique nationale ».
Si le Mouvement Gabao reste convaincu que l’entrepreneuriat est l’une des pistes pour permettre aux jeunes de s’autonomiser, il pense aussi qu’il doit avoir plus de facilités d’accès à la Fonction publique. C’est pourquoi, le Mouvement Gabao continue de prôner la suppression de la limite d’âge d’accès aux concours des grandes écoles de la Fonction publique. Le Mouvement Gabao propose aussi qu’un recrutement direct à la Fonction publique devrait se faire dès l’âge de 16 ans, et ce, jusqu’à 39 ans. Ces propositions de mesures ont pour objectif de lutter contre le chômage implacable qui touches plus de 35% des jeunes gabonais.