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Gabon : Des allègements fiscaux pour le secteur nocturne

Depuis l’avènement de la crise sanitaire due au coronavirus en 2019, le secteur nocturne au Gabon est toujours en berne à cause du couvre-feu imposé et maintenu depuis lors. Des cris d’alarme retentissant des opérateurs économiques exerçant dans ce secteur  montent de plus en plus, depuis plusieurs mois. Des cris qui ne sont pas tombés dans les oreilles des sourds. Le CTRI, par le biais de son ministre des Finances et des participations vient de pondre un communiqué pour alléger la dette fiscale résultant des exercices 2020 à 2024.

Ils n’en pouvaient plus, les  opérateurs économiques exerçant dans le secteur nocturne au Gabon. En effet, depuis bientôt 4 ans, ce sont plus de 2000 entreprises du secteur qui font face à une véritable descente aux enfers. Il n’y pas assez de mots pour décrire la détresse du secteur qui est déjà fragilisé par deux ans de crise sanitaire relative à la pandémie du Covid-19. Pour endiguer ladite crise, les autorités de l’époque avaient mis en place un couvre-feu dont les horaires ont été soient revus à la baisse soient augmentés, au grand dam de nombreux compatriotes. Or, l’instauration et le maintien du couvre-feu, « contribue de manière directe et brutale à fragiliser une part importante du tissu social, et une part non négligeable de notre économie », indiquent-ils.

Malgré leur soutien à la transition politique, ces entrepreneurs et leurs employés sont, depuis lors, convaincus que sans mesures drastiques, les désastres économiques, sociaux et familiaux, bien que silencieux, continueront à saper les fondements du secteur. Et avaient souhaité un réaménagement des mesures sécuritaires, mais également des mesures de compensation pour restaurer la dignité perdue et redresser un secteur en berne depuis quatre ans.

C’est aujourd’hui chose faite, ou du moins un début de solution, avec le communiqué pondu par le ministre de l’Economie et des Participations qui vient d’alléger, voire suspendre la fiscalité des entreprises de ce secteur courant les exercices de 2020 à 2024 suivant les modalités bien définies.

« Ainsi, sont exonérées de toutes taxes les entreprises dont les taxes sont inférieures à 30 millions de FCFA. Pour les exploitants dont la dette fiscale est supérieure à 30 millions de FCFA, l’annulation prévue est subordonnée à un examen préalable, au cas par cas, de leur situation fiscale. Un crédit d’impôt à due concurrence des sommes acquittées est par ailleurs consenti aux exploitants à jour de leur obligation de paiement, au titre des exercices susvisés, suivant les modalités définies par les services fiscaux ».

Une bouffée d’oxygène qui devra permettre à ces opérateurs économiques de maintenir les exploitations en attendant la levée du couvre-feu qui, il faut encore le souligner, n’a plus pour l’instant l’intérêt d’y être.

LMA

 

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