Alors que le projet de la construction de Libreville a débuté le 30 avril dernier, avec la viabilisation du village Andem, dans le département du Komo Kango, province de l’Estuaire, certains politiques s’interrogent toujours sur la nécessité de la construction de cette ville. C’est le cas de l’actuel député de la transition et troisième secrétaire à l’Assemblée nationale, Gérard Ella Nguema. Par ailleurs, président du Front patriotique gabonais, ce dernier pense que ce projet est inefficace, car ne répondant a aucune vision de développement du pays.
Saluée par une grande majorité de Gabonais, Libreville 2, dont l’ambition pour les militaires au pouvoir est de désengorger la capitale gabonaise, n’attire pas le même enthousiasme au Front patriotique gabonais, dont Gérard Ella Nguema, ancien candidat à la présidentielle de 2023 et actuel député de la transition. Ce projet, en plus d’être inefficace pour le développement du pays, « va contribuer à déséquilibrer la répartition de la population gabonaise, à travers toute l’étendue du territoire national. Mieux, il expose le pays à l’occupation étrangère, estime le député de la transition », à savoir l’homme politique dans une déclaration de presse à Libreville il y a quelques jours.
Le Gabon pays peuplé de 2.000.000 millions habitants et construit sur une superficie de 267, 667 km2, mais dont 80% de la population est concentrée à Libreville, le reste des provinces se partagent les 20% restant, pour Gérard Ella Nguema, Libreville 2, va accélérer le processus de dépeuplement du sud du Gabon. « Dans certains départements qui se sont vidés au sud du pays, du fait de l’exode rural et du manque d’emploi, les étrangers se sont installés pour exploiter l’or, le diamant, le bois, entre autres », a-t-il souligné.
Plutôt que de construire une autre ville, le Front patriotique gabonais propose la construction d’une ville économique à Mayumba dans la province de la Nyanga. « Les grands projets futurs convergent vers la construction du nouveau chemin de fer qui s’achèvera à Mayumba. Il en est de même de la construction du Port ». Selon Mr Ella Nguema, « rien que ces deux projets peuvent sans doute permettre une migration des populations gabonaises concentrées au nord du pays de repeupler cette partie du sud du pays, du fait des nouvelles activités économiques, qui peuvent se créer autour de ces projets de Fer et du Port de Mayumba ».