Ainsi donc, mille solutions ont été trouvées aux maux qui minent le Gabon depuis des lustres. Les 680 commissaires et experts convoqués du 2 au 30 avril dernier, pour travailler sur la base des 38.140 contributions recueillies auprès des citoyens gabonais de toutes les couches sociales, ont rendu les conclusions du dialogue national inclusif. Le rapport général a été remis par Mgr Jean Patrick Iba-Ba, président de ces assises nationales, au président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Tous les aspects de la vie d’une nation ont été traités durant un mois à Angondjé. De la politique, à l’économie en passant par le social, tout a été proposé pour dessiner un nouveau Gabon, une nouvelle république digne d’envie où l’humain, le citoyen est au centre des décisions des dirigeants.
Aussitôt le rapport remis au président de la transition, les instances de suivi et de surveillance ainsi que le comité de rédaction d’une nouvelle constitution ont été installés. Quid de l’applicabilité ? Généralement, c’est à ce niveau que les choses se gâtent. En effet, les textes ont toujours été bien rédigés dans ce pays. Mais, c’est la mise en application qui est le talon d’Achille.
De la conférence nationale souveraine, en passant par les accords de Paris et autres réunions d’importance, l’intérêt particulier a toujours pris le dessus sur l’intérêt général. Voulant à tout prix garder les privilèges, les gouvernants et leurs affidés n’ont jamais hésité à marcher sur les dispositions légales issues de la volonté du peuple, pour le bien-être des populations. Conséquences, les textes sont réduits et taillés aux mesures de celui qui est au pouvoir. Résultat, plus de soixante ans après la souveraineté, le pays patauge toujours dans le sous-développement.
Qu’en sera-t-il avec le CTRI ? Wait and see.
Jean Yves Ntoutoume
