Alors qu’au lendemain de sa mise en liberté en 2020, Noël Mboumba n’avait pas manqué d’enfoncer Brice Laccruche Alihanga, comme le principal instigateur de détournement à la Société gabonaise de raffinage. Lors du procès du 30 mai dernier, devant les magistrats de la Session criminelle spécialisée, l’ex DG de la Sogara a avoué avoir été mis sous pression. Le but, a-t-il souligné, ne pas citer le nom de Noureddin Bongo Valentin, mais celui de Brice Laccruche Alihanga.
Étaient à la barre le jeudi 30 mai, Noël Mboumba, ex DG de la Sogara, Brice Lccauche Aliahanga, ancien DC d’Ali Bongo, Christian Patrichi Tanasa, ex DG de la GOC, Jérémie Ayong Nkodjie Obama, ex DGA de Gabon Oil Marketing, Billy Bendo Edo et Serge François Bruno Gassita, cadres à la Sogara. Ils étaient appelés à comparaître dans le cadre du procès de la Sogara, où ils sont poursuivis pour des faits de détournement de fonds publics, complicité de détournement, instigation au détournement de fonds, blanchiment et associations des malfaiteurs.
Dans ce procès, BLA comparaît comme instigateur de détournement de fonds cité par Noël l Mboumba, au lendemain de sa libération en 2020. Sauf que 4 ans après ses révélations, Noël Mboumba a reconnu à la surprise de l’auditoire avoir été mis sous pression pour ne pas citer le nom du fils aîné d’Ali Bongo. Le but de cette pression, à en croire l’ex DG de la Sogara, enfoncer l’ex directeur de cabinet d’Ali Bongo. Selon les dires de Mr Mboumba, le juge d’instruction lui ordonnait les contenus à mettre dans les procès-verbaux.
« J’ai subi des pressions afin de retirer les noms de Nourredin Bongo Valentin et Ali Bongo Ondimba et surtout pour modifier mes déclarations », a fait savoir Noël Mboumba aux magistrats.
Il faut dire que depuis son incarcération, Brice Laccruche Alihanga, n’a de cesse de clamer son innocence. Ces déclarations de Noël Mboumba pourraient confirmer la posture de BLA.
Faut-il le rappeler, Noël Mboumba, ancien DG de la Sogara, avait accusé BLA d’avoir reçu 4 milliards sur les 7 milliards destinés aux travaux de cette entité. Dans sa gestion, Noël Mboumba était poursuivi pour les faits de détournement de la somme d’un milliard. Dans le cadre de ce procès, aucun élément accusant BLA n’a été présenté jusque-là, selon un proche du dossier.
Rappelons que dans ce procès, ils ont comme adversaire, l’Agence judiciaire de l’Etat, qui s’est constitué partie civile sur ce dossier. Sauf que son statut a été déclaré nul par la défense. Pour la défense, la Sogara bien qu’étant majoritairement détenue par l’Etat, soit 68%, est une entité privée régie par le code de l’Ohada. De ce fait, l’on peut parler de détournement de fonds publics. Des arguments qui n’ont pas convaincu les avocats de l’AJE et le représentant du ministère public. Pour eux, dès qu’une entité reçoit les subventions de l’Etat, ces fonds sont publics.