Le parti politique Rassemblement Héritage et Modernité a fait sa rentrée politique, à la lumière de la nouvelle donne socio-politique actuelle. Michel Menga a clairement souligné son soutien au CTRI.
Il y a tout de même lieu de s’interroger sur l’attitude de cette formation politique, quand on sait comment son leader nage entre les eaux froides et chaudes du paysage politique national. D’abord partisan d’une opposition radicale contre le régime d’Ali Bongo, il a fini par rejoindre le camp adverse pour bénéficier d’un strapontin ministériel.
Ses déboires avec Alexandre Barro Chambrier n’ont pas laissé insensibles les partisans de l’opposition au pouvoir PDG. Son fourvoiement fait de lui, les « hommes et femmes » qui doivent se retirer du paysage politique pour laisser place à une réelle rénovation et revigoration du landernau politique national. En affirmant son ancrage parmi les soutiens du CTRI, RHM peut-il se refaire une virginité politique? Rien n’est moins sûr…
Le professeur Nzoghe Nguemah, au plus fort de la dénonciation des actes du régime PDG-BONGO, clamait avec hargne : « on peut mentir une partie du temps à une partie du peuple, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le peuple.» Cette boutade politique semble concerner le RHM. Cette formation politique dirigée par Michel Menga s’est engluée dans les méandres de la compromission et de la concussion avec le PDG. Dans ce cas, que peut-elle proposer au citoyen gabonais, épris de justice sociale et de patriotisme ?
Tout cela montre que l’assainissement du paysage politique national est plus que nécessaire.
Comme les autres partis qui ont gravité autour du PDG, le RHM est pris dans l’étau de la situation de profito-situationniste qui n’honore en rien la vraie politique : celle qui est au service du bien commun.
Serge Bibang