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Dialogue national inclusif : Regain de « Patriotisme » et choix des urnes! 

Ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Mintsa, a fait valoir la forte dimension participative entourant ces assises : 38.140 contributions des compatriotes ont servi de socle de travail en Commission et illustrent le succès politique de ce rendez-vous historique.

 

PAR : Jean-Christian KOMBILA

COUP D’ ESSAI, coup de maître ! Tel est le constat objectif partagé par les commissaires et participants au Dialogue national Inclusif (DNI) d’Angondjè.

Ainsi, quelle que soit la fenêtre de tir à partir de laquelle on se positionne volontiers pour décrypter l’événement, il convient de noter que celui-ci a connu un succès politique incontestable. Au niveau de la participation, pour commencer.

© Facebook Freddhy Koula

 » C’est un total de 38.140 contributions qui ont pu être recueillies, à la fois physiquement, mais aussi grâce à l’application MBOVA, par le ministère en charge de la réforme des Institutions auprès de toutes les couches sociales gabonaises, réparties sur l’ensemble du territoire et à l’étranger  » a indiqué Murielle Mintsa, la titulaire de ce département  ministériel et rapporteur général au sein du bureau national.

Portée par cet élan patriotique plausible, en plus de son dynamisme communicatif naturel, la ministre a tenu à faire ce rappel nécessaire :

 » L’ensemble de ces contributions, riches de leur diversité et des sujets abordés, sur différents aspects de notre société, a fait l’objet d’un Rapport de synthèse  transmis, lors de la cérémonie d’ouverture du Dialogue national inclusif, à Monseigneur Jean Patrick Iba Ba, Archevêque métropolitain de Libreville, président du Bureau national, par le président de la Transition, Chef de l’Etat, le général de Brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma « .

Cette novice en politique, dont les premiers pas attestent plutôt d’une compétence technique à l’ouvrage, n’a pas caché son satisfecit devant l’intérêt affiché par les compatriotes d’être partie prenante  au règlement des problèmes politiques, économiques et sociaux qui engagent l’avenir du Gabon.

De fait, les thèmes abordés ont été articulés autour de ces contributions citoyennes. Lesquelles ont, en effet, structuré les différentes Commissions mises en place : Social, Économie, Politique.

Ensuite, il y a la qualité des débats en Commissions, et donc dans les différentes sous – commissions, dont les présidents se sont faits l’écho, samedi 28 avril, lors de la Plénière ayant adopté les rapports.

On retient pour l’essentiel une chose, au regard de l’engouement affiché par les participants au Dialogue national inclusif regroupant l’ensemble des forces vives de la nation.

Ce moment inédit de l’histoire a été vécu comme la deuxième étape victorieuse de reconquête de la Souveraineté nationale par le peuple, après « le coup de Libération du 30 Août 2023 » qui a vu l’arrivée au pouvoir du CTRI.

D’autant que la crise profonde que vit le pays est avant tout politique, des réformes institutionnelles majeures ont été préconisées en vue de restaurer la stabilité de l’Etat.

Devant « le flou » entourant la nature du régime déchu, le Pr Bertrand -Noël Boundzanga, président de la Commission politique a fait savoir que le régime présidentiel a été plébiscité par les gabonais.

La forte ovation qui a accueilli cette nouvelle tient aux avantages qui résultent de ce régime dont la principale caractéristique réside dans le mode de désignation du chef de l’Etat, élu au suffrage universel direct. En effet, le président jouit donc d’une forte légitimité qui fonde les larges pouvoirs dont il dispose.

Il a le pouvoir de nommer et révoquer les ministres et a autorité sur eux. L’Éxécutif relevant du seul président de la République, celui-ci est à la fois chef de l’Etat et chef du gouvernement.

Sa responsabilité politique ne peut être mise en cause par le Parlement. Mais réciproquement, il dispose de peu de moyens de contrainte à son égard et ne peut donc pas le dissoudre.

Dans cette perspective, l’avènement d’un  véritable Etat de droits a été salué. C’est-à-dire un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. Où le respect de la hiérarchie des normes est effectif, autant que le principe de légalité, l’égalité des sujets de droit. Mieux, un régime qui garantit la séparation des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire.

Avec en prime l’indépendance de la Justice.

Dans le même élan, le Pr Gabriel Zomo-Yébé, président de la Commission Économie et partisan résolu d’une « économie de production, diversifiée et créatrice d’emplois » durables a esquissé les principaux axes de la reconquête par les gabonais de l’économie nationale.

« Il faut dorénavant nationaliser la sous-traitance » a-t-il recommandé. Il est alors question d’accorder la priorité aux PME/PMI gabonaises.

« Payez à ces PME ayant gagné des marchés publics la moitié de leurs factures dès le début de l’exécution des travaux pour leur permettre d’avoir un fonds de roulement » a encore indiqué le Pr Zomo -Yébé.

Pour lui, « redonner confiance aux gabonais, c’est aussi redonner à toutes nos petites entreprises, qui,  pendant longtemps, faute d’une politique de la concurrence claire, ont souvent perdu les marchés, et aujourd’hui notre économie est en grande partie contrôlée par les étrangers ».

Enfin, l’importance du social dans la vie quotidienne des populations a été rappelée avec vigueur par le Pr Elsa Ayo-Ighenda, présidente de la Commission sociale. Un diagnostic froid et une analyse lucide des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Eau et de l’assainissement ont permis de préconiser des réformes courageuses montrant le souci des participants de donner à la jeunesse et aux adultes les outils nécessaires à leur implication dans la reconstruction de l’économie nationale. Cela pose l’équation de l’efficacité interne des systèmes et la qualité des offres de soins de santé publique, ainsi que de formations pour répondre  aux défis ruraux cruciaux, autant que structurels et démographiques.

On rappelle, que le corps diplomatique et les représentants des institutions multilatérales ont apporté leur soutien aux assises du Dialogue national inclusif.

A l’aube du renouveau du Gabon, optant à l’unisson pour le choix des urnes, c’est -à-dire de l’élection pour accéder au pouvoir social, cet ultime plaidoyer de la ministre de la Réforme des Institutions en faveur d’un renouvellement des pratiques politiques et des paradigmes sociaux est assurément retentissant.

« Le Gabonais demande (…) qu’il soit respecté sur son territoire. Nous sommes fiers d’être gabonais, nous sommes fiers de vous compter parmi nous amis. Respectons-nous » a conclu Murielle Mintsa.

 

 

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