Alors que les travaux en commission ont débuté depuis le lundi 08 avril dernier, Nicole Assélé leader féministe et présidente de la plateforme Appel de Mille et Une s’est offusquée, lors d’une déclaration de presse, le mardi 09 avril du peu d’intérêt accordé à la femme dans le dialogue national inclusif. Selon l’ex membre du gouvernement, les femmes représentent 22% contre plus de 70% pour les hommes.
Leader féministe, Nicole Assele est dans tous ses états depuis la configuration des participants au dialogue national d’Angondje, dont les travaux ont réellement débuté depuis le 08 avril dernier. Cette rencontre devant aboutir à la construction d’un nouveau Gabon a fait la part belle à la gente masculine, selon Nicole Assélé.
C’est tout le sens de la déclaration de cette dernière, ce mardi 09 avril. La patronne de la plateforme Appel de Mille et Une, a fait observer à l’opinion de « l’arrogante sur-représentativité des hommes (502) aux assises d’Angondje, contre seulement 144 femmes, pour un pourcentage marginal d’à peine 22% ».
Tout comme « Je voudrais à titre d’illustration, faire constater avec dépit, que les quotas réservés aux 52 délégations spéciales communales sont constitués de 50 hommes, contre 2 femmes. Au niveau des 48 délégations spéciales départementales, il y a 45 hommes pour seulement 3 femmes représentées à ce dialogue », a fait observer Nicole Assele. De même, a-t-elle dénoncé que « les femmes ne seraient vraisemblablement pas suffisamment sages, aux yeux des organisateurs, pour n’avoir retenu que 3 d’entre elles sur toute l’étendue du territoire national, contre 15 anciens, parmi les 18 délégués représentant les Sages et Dignitaires du Gabon ».
« Je me permets d’exprimer toute mon indignation et dire toute ma désapprobation devant cette situation qui constitue un véritable recul, alors que le Gabon a toujours été cité en exemple en matière de promotion des questions de genre », à fustigé Nicole Assélé.
Se définissant comme défenseure infatigable de la noble cause des droits de la femme et alors que son association compte pourtant près de 8.000 adhérentes clairement identifiées sur toute l’étendue du territoire national, l’AMU « n’a pas été jugée digne d’être représentée au dialogue, ne serait-ce que par une demie-déléguée. Sans doute pour des raisons évidentes que je concède aux organisateurs. Et ce sera suffisant pour que je n’aille pas plus loin que le rappel de ce fait discriminatoire », a conclu NicoleAssélé.
