Pour nettoyer un environnement politique pollué depuis la conférence nationale de 1990.
L’une des conclusions du dialogue national inclusif qui a bouclé ses travaux ce 27 avril par une plénière générale, est saluée par un grand nombre de gabonais. Il s’agit de la suspension des activités des partis politiques jusqu’à la mise en place des nouveaux critères de création de parti politique.
Une mesure qui permettra, sans nul doute, de réduire le très grand nombre de partis politiques que compte le Gabon. Il s’agit de 104 partis politiques légalement constitués. Un véritable désordre dans un environnement où seuls les intérêts pécuniaires motivent les fondateurs de ces chapelles.
Généralement sans sièges, ni militants bien identifiés, plusieurs officines politiques ont, par complicité avec le régime déchu, été créées sans idéologie politique. On connaissait seulement leur existence que lors des grandes rencontres politiciennes initiées par leurs « parrains » tapis au sein de l’ancien parti au pouvoir, le parti démocratique gabonais. Mais ces partis étaient inexistants lors des différentes élections politiques, connaissant certainement leur absence très remarquée sur le terrain.
Ce désordre politique a connu ses débuts lors de la conférence nationale de 1990, où 75 associations politiques ont été créées à la hâte contre 20 millions cadeautés par l’ancien parti unique dont le fondateur avait peur de perdre le pouvoir en ce moment très crucial lié aux bouleversements du vent de l’Est et la Conférence de la Baule (France).
Avec cette décision de se soumettre aux nouveaux critères de création de parti, des dizaines de partis vont mourir d’eux-mêmes. Du coup, le milieu politique sera nettoyé au cracher.
Junior Akoma