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Souveraineté de l’Etat : Qui après Assala?

La question mérite d’être posée au regard de l’importance de l’acte patriotique posée la semaine dernière, à travers la matérialisation du rachat de l’entreprise pétrolière Assala et de ses filiales par le Gabon.

Désormais dans le giron de l’État gabonais, le pays sera véritablement au cœur de l’activité pétrolière qui lui échappait depuis plus de 60 ans de production de son propre pétrole, où d’autres compagnies étrangères dictaient leur loi, imposaient leurs points de vue, partageaient les dividendes au gré de leurs intérêts et en toute opacité. Au point qu’une famille (celle du pouvoir déchu) s’est octroyé 18% des revenus pétroliers par une multinationale de triste mémoire.

Avant cet acte, à mettre à l’actif du Comité pour la transition et la restauration des institutions, l’État gabonais qui a toujours été spolié par des criminels en col blanc, a vu 35% des parts d’un grande groupe de distribution endogène lui être rétrocédées. D’autres entités ont discrètement emboîté le pas, pour restituer ce qui revenait de droit à l’Etat gabonais. C’est dire si la dignité du pays est en voie de restauration.

Pendant ce temps, quid des télécommunications ? Cette question vaut son pesant d’or, lorsqu’on sait la sensibilité de ce secteur contrôlé au Gabon par un groupe étranger depuis la privatisation de Gabon Télécom S.A en 2006. Au nom de la souveraineté d’un pays, les télécommunications peuvent-elles être aux mains d’une société étrangère ? Or, voilà bientôt 18 ans que les télécommunications gabonaises sont dans l’escarcelle d’un groupe étranger.

Toute chose qui est incompatible à un pays normalement constitué.

Au moment où le contexte est en pleine restauration, ce pan important de la vie d’une nation n’est pas à négliger. Comme la SEEG privatisée de 1997 à 2017, soit 20 ans, sans une amélioration notable parce que les repreneurs étaient plus intéressés à gagner du pognon, d’autres sociétés doivent revenir à l’État.

Le plus important étant de mettre un peu plus de rigueur dans le management de ces entreprises.

 

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